«Mon départ était préparé, car on ne voulait pas de moi avant même le début de saison» Après avoir observé le silence depuis qu'il a présenté sa démission, le désormais ex-entraîneur du CRB a jugé utile de sortir de son mutisme pour la simple raison qu'il veut expliquer les véritables raisons qui l'ont poussé à démissionner de son poste d'entraîneur, du moment que les Belouizdadis se demandent sur les raisons de son départ. «Il n'est pas de mes habitudes de formuler des critiques envers quiconque, mais je tiens à m'étaler sur certaines vérités afin d'éclaircir l'opinion publique sur les raisons de mon départ. Je tiens à vous dire que mon départ du CRB était bel et bien préparé, car on ne voulait pas de moi avant même le début de saison. J'aimerais aussi vous dire qu'à travers la presse, j'ai même appris qu'on ne voulait pas de moi, et ce depuis le mois de janvier dernier lorsque je suis revenu au CRB», affirme Henkouche * «Je ne suis pas parti en début de saison, car je voulais avoir des preuves tangibles que quelque chose se tramait» «Vous vous demandez pour quelle raison je n'ai pas jeté l'éponge après le match que nous avons disputé face au MCO ! C'est pour avoir des preuves tangibles que quelque chose se tramait, car si j'avais démissionné après cette rencontre, on aurait dit que j'ai fui mes responsabilités. J'étais donc au courant de tout ce qu'on mijoter derrière mon dos, car il y avait des signes qui ne trompaient pas. Et bien comment expliquez que Kerbadj ne nous ait pas tenu le même discours qu'il nous tenait avant ! La saison passée, le président, et lors de la reprise des entraînements, nous a encouragés, contrairement à cette saison», dira l'ex-entraîneur du CRB. * «Un journaliste et des entraîneurs d'athlétisme ont décidé de mon sort à La Madrague» «Pour abonder toujours dans le même sens, je tiens à vous affirmer que mon départ a été même décidé par un journaliste et des entraîneurs qui se réunissaient dans des endroits peu fréquentables pour m'évincer de l'équipe, précisément à La Madrague. Ils ont donc décidé de mon sort dans ce lieu et si je fréquentais peut-être ces endroits, on aurait peut-être décidé de me garder au CRB», ajoute Henkouche * «Iaïche a été contacté juste après la défaite du MCO, depuis il se préparait pour prendre ma place» «Juste après la défaite du MCO, j'ai eu vent que Abdelkader Iaïche a été contacté pour prendre ma place, mais le fait d'avoir gagné contre la JSMB et réussi un bon résultat face à l'ESS, alors que nos détracteurs avaient misé sur une débâcle à Sétif, cela les a contraints à reporter leur plan pour m'évincer. Je n'ai rien contre Abdelkader Iaïche que je respecte beaucoup, mais il se préparait depuis le match du MCO pour prendre ma place au CRB», dira l'ex-entraîneur du CRB. * «Kerbadj ne m'a jamais appelé après lui avoir remis ma démission, j'ai même souhaité qu'il le fasse» «Je voue un très grand respect pour Kerbadj qui est un grand président. Il affirme qu'il m'a appelé à trois reprises sans que je ne décroche mon téléphone après ma démission. Je vous jure qu'il ne m'a jamais appelé pour discuter avec moi et j'ai même souhaité qu'il le fasse. S'il m'avait appelé pour discuter, j'aurais peut-être accepté de revenir sur ma décision», nous a confié Henkouche. * «Si les raisons de ma démission ne l'ont pas convaincu, pourquoi alors il l'avait entérinée ?» «Vous dites que Kerbadj affirme que les raisons que j'avais évoquées pour expliquer ma démission ne l'ont pas convaincu. Pourquoi donc il l'a entérinée ? Car s'il tenait vraiment à ce que je reste dans le staff technique, il aurait pu bien refuser cette démission. Et puis, par le passé, il avait affirmé à maintes reprises qu'il ne peut retenir aucune personne si elle veut partir», ajoute l'ex-entraîneur du CRB. * «Bouhila et Dekimèche ont démissionné de leur propre gré mais ils sont revenus sur leur décision en moins de 24 heures» «La démission que j'ai remise au secrétaire du club a été signée par Bouhila et Dekimèche qui ont démissionné de leur propre gré, mais ils sont revenus sur leur décision en moins de 24 heures. Là aussi je tiens à vous faire savoir qu'en début de saison, certains dirigeants ne voulaient pas de Bouhila et Dekimèche dans le staff technique, et j'avais tout fait pour les imposer, mais je ne pouvais rien faire pour Talis. Au cours de la saison, ces même dirigeants ont voulu ramener un autre entraîneur des gardiens de but et ils m'ont proposé un autre adjoint ; ce que j'avais catégoriquement refusé, car j'ai insisté pour travailler avec le même staff», poursuit-il. * «Kerbadj voulait un entraîneur français et ils lui ont proposé Alain Geiger» «Pour vous prouver que j'étais dès le début au courant de tout ce qui se passait au sein du club, et le fait que je sois un homme honnête et de foi, on me mettait souvent au courant de tout sans que je ne cherche à le savoir et Dieu en est témoin. Sachez que Kerbadj voulait un entraîneur étranger, et on lui a proposé le technicien de Xamax Neuchâtel, Alain Geiger, pour me remplacer. Et ce pour vous dire que mon départ était déjà préparé. Alors comment expliquer qu'on nomme Iaïche (vendredi matin) à ma place le même jour du dépôt de ma démission, voila des signes qui ne trompent pas», dira Henkouche. * «Kerbadj est un bon président, dommage qu'il soit mal conseillé par son entourage» «Même si je suis parti du CRB avec lequel je garde de bons souvenirs, je dirai toujours que Kerbadj est un bon président, dommage qu'il soit mal conseillé. Car le CRB est malade de certains de ses dirigeants qui n'apportent rien au club et qui n'ont rien à faire dans cette équipe. Au contraire, ils sont nuisibles», affirme Henkouche * «Je me sentais seul et le match de Annaba a été la goutte qui a fait déborder le vase» «Pour ceux qui s'amusent à nous critiquer, sachez que je me sentais seul alors que les dirigeants devaient nous soutenir. Imaginez que lors du derby face à l'USMA, aucun dirigeant n'est venu aux vestiaires pour encourager les joueurs et ce, contrairement à l'adversaire. Des dirigeants n'ont fait leur apparition aux vestiaires qu'en fin de partie pour nous critiquer. Alors qu'à Annaba, il n'y avait aucun dirigeant avec l'équipe. Le CRB n'a eu droit qu'à un seul vestiaire et ce pour l'équipe fanion et les juniors, alors j'étais contraint de faire ma réunion dans le couloir. Je profite de cette occasion pour vous dire qu'en remettant ma démission au secrétaire du club, c'est pour la simple raison qu'il n'y avait pas le président de section avec l'équipe à Annaba, et puis le secrétaire est un employé du club. Je n'avais donc commis aucun impair en remettant ma démission au secrétaire», dira Kerbadj. * «Le président avait chargé une personne de remettre de l'argent aux joueurs en divulguant les montants, ce qui a perturbé le groupe» «En voulant remettre l'argent aux joueurs, le président avait chargé une personne. Cette personne a divulgué le montant attribué à chaque joueur où il y avait des disparités, ce qui a perturbé le groupe. J'avais d'ailleurs par le passé attiré l'attention du président sur l'état d'esprit qui règne au sein du groupe afin de trouver le remède, en vain», nous a confié Henkouche * «Le mauvais état d'esprit du groupe est derrière les résultats enregistrés» «Certains s'amusent à dire qu'il y a eu une mauvaise préparation physique de l'équipe, et ils remettent en question notre défense qui était l'une des meilleures la saison passée. Je tiens à vous dire que c'est le mauvais état d'esprit qui règne dans l'équipe qui est derrière les résultats enregistrés par l'équipe. Il ne faut pas aussi oublier que le CRB n'a joué que deux matchs à domicile, et lors de la phase retour, on aura un calendrier favorable. Quant à la préparation physique, je tiens à dire que c'est le même staff qui a préparé l'équipe la saison passée, permettant au CRB de décrocher la Coupe d'Algérie et une quatrième place en championnat. Car même si l'effectif de la saison passée n'était pas assez étoffé, le bon état d'esprit du groupe nous avait permis de réussir une belle saison», affirme l'ex-entraîneur du CRB. * «Belaïd, Boulekhal et Ghanem sont de véritables dirigeants» «Quant aux dirigeants, je dirai que Belaïd, Boulekhal et Ghanem sont de véritables dirigeants qui ont aidé le club et ils nous ont toujours soutenus. Contrairement à d'autres qui ne sont au CRB que pour noter les absences et surveiller les joueurs s'ils avaient éteint leur télévision», dira Henkouche. * «J'avais, certes, des divergences avec d'anciens dirigeants qui sont partis, mais ils accomplissaient leur tâche convenablement» «Vous savez tous que j'avais des divergences dans les idées avec d'anciens dirigeants qui sont partis, mais ceux-là au moins accomplissaient leur travail convenablement. Ils étaient toujours présents pour nous soutenir, et à cet époque, les joueurs étaient payés», nous a confié Henkouche. * «Le rapport que j'ai fait sur Bendahmane a disparu et les sanctions ne s'appliquent que sur certains joueurs» «Lorsque certains évoquent le volet disciplinaire, sachez qu'il n'y a pas de règlement intérieur dans l'équipe. Depuis le début de saison, j'avais décidé que chaque joueur qui manque une séance d'entraînement sera privé de prendre part à la rencontre qui suivra. Je tiens donc à revenir sur le cas de Bendahmane. Ce dernier est un bon joueur et a accepté ma sanction sans contestation aucune. Lors du derby, Bendahmane a commis un impair comme vous le savez tous, j'avais rédigé un rapport que j'avais remis à la direction du club, mais le rapport a disparu. Les sanctions ne s'appliquent donc que sur certains joueurs. Kerbadj avait approuvé que je sanctionne Bendahmane, que je n'ai pas convoqué face à l'USMA, mais le président de section est venu me voir pour me dire que le président me demande pour quelle raison je n'avais pas convoqué Bendahmane, ce qui résume toute la situation», poursuivra-t-il. * «C'est la dernière fois que je parle du CRB, et si on parle à nouveau de moi, je risquerai de dire plein de choses» «Maintenant, j'a la conscience tranquille et le sentiment du devoir accompli. Et c'est la dernière fois que je parle du CRB, un grand club que je respecte beaucoup. Et si on parle à nouveau de moi, je risquerai de dire plein de choses», conclut Henkouche. K. M.
