L'indiscipline et l'anarchie règnent Le numéro 36, considéré comme le plus jeune joueur du club phare de la ville de Mostaganem, l'attaquant espérantiste, Sari Chokri, revient sur la rencontre face aux gars de la Mekkera. Il estime dans ce bref entretien que son équipe aurait pu éviter la défaite si lui et ses coéquipiers avaient fait preuve de vigilance dès le début de la rencontre. Votre avis sur le match perdu contre le leader du groupe, l'USMBA... Comme il fallait s'y attendre, nous avons assisté à un match difficile entre deux équipes qui se connaissent bien. L'USM Bel Abbès n'est pas un adversaire facile à jouer, c'est une équipe qui possède des joueurs chevronnés, contrairement à notre équipe qui est constituée de jeunes éléments manquant d'expérience, car on aurait pu éviter cette défaite si on avait fait preuve de vigilance dès le début de la rencontre. Durant la majeure partie, on a bien fait circuler le ballon, on s'est procuré même des occasions, mais on a manqué de chance. Avouez que ça n'a pas été facile face à Bel Abbès... Il n'y a pas de match facile en football et de surcroît dans un derby réunissant deux équipes qui avaient chacune à cœur de gagner pour se repositionner. Toutefois, nous étions très déterminés et on aurait même pu faire mieux car nous avons raté plusieurs occasions en seconde période. Cette défaite concédée en déplacement ne risque-t-elle pas d'affecter le moral du groupe ? Non, je ne le crois pas, on a perdu face à une bonne équipe qui pratique un beau football, je ne vois pas pourquoi on va se laisser abattre après cette contre-performance, seulement, il faut se remettre au travail et ne pas laisser le doute s'installer de nouveau, et cela passe par un succès dès la semaine prochaine face aux hommes de la ville des Roses, l'USM Blida. Même votre entraîneur a parlé d'un rendement inhabituel de l'équipe. Le confirmez-vous ? Il est bien placé pour en juger, mais je dirais surtout que mes camarades et moi avions fait de notre mieux mais ça n'a pas marché. Je pense que nous avons manqué de punch, et puis, il y a eu avec cette occasion ratée en début de match dont il y a beaucoup à redire. Quel a été le message de l'entraîneur après le match ? Il nous a simplement dit d'oublier ce match et de retenir les leçons nécessaires. Nous aurons à nous ressaisir au prochain match et ce ne sera pas facile mais avec le retour de nos absents, cela ira mieux. On effacera ce revers et on doit lutter face à l'USM Blida dans le sens de nous racheter et tenter de renouer avec notre public qui reste quand même convaincu qu'il y a un groupe et une équipe capable du meilleur. Le championnat est encore long, puisque nous n'en sommes qu'à la vingtième journée. Un mot sur votre rendement ? Je n'ai pas à me juger mais je peux dire que je ne suis pas encore en possession de tous mes moyens. Je serai encore meilleur à l'avenir. En effet, avec plus de matches dans les jambes, je ferai en sorte de peser encore plus sur les défenses adverses. Justement, comment appréhendez-vous le prochain match face à l'USM Blida ? Il faut faire le maximum pour arracher les points de la victoire. L'USM Blida est une bonne équipe qui pourra nous poser des problèmes, mais il faut gagner coûte que coûte, car nous n'avons plus le droit à l'erreur, surtout à domicile, on ne doit céder aucun point à Mostaganem à partir de la prochaine journée. L'indiscipline et l'anarchie règnent Le premier constat fait par Blidi Touati a trait à l'indiscipline et à l'anarchie qui ont prévalu dans le jeu espérantiste. Mais ce qui a étonné plus d'un dans ses déclarations à Mostaganem, c'est lorsqu'il a parlé de «joueurs qui se chamaillaient entre eux sur le terrain». Triste sort pour l'Espérance de Mostaganem. Quatre entraîneurs consommés La formation mostaganémoise a connu quatre entraîneurs durant la première phase aller. Rien ne présageait une telle situation surtout que les moyens financiers ne font pas défaut, raison pour laquelle les supporters nourrissent quelques appréhensions quant au dénouement de cette crise. Les supporters déçus Il faut dire que les inconditionnels sont au bout de leur patience et admettent de moins en moins qu'une équipe de l'envergure de l'ESM reste sans «timonier» capable de mener le navire à bon port. Toujours à la recherche d'un coach chevronné Toutes les tentatives du président du club pour dénicher l'oiseau rare sont restées vaines. L'absence d'un entraîneur chevronné constitue un vrai casse-tête pour les Espérantistes. L'absence d'un entraîneur d'envergure à la tête de l'ESM se fait cruellement sentir. On veut pour preuve le travail titanesque de Blidi qui, en dépit des aléas et d'autres contraintes, a réussi bon gré mal gré à monter une équipe compétitive qui a forcé le respect. Il n'y avait pourtant pas de recette magique si ce n'était sa mainmise sur le groupe et la discipline qu'il avait instaurée.