«L'arbitre a tout vu, mais...» Adrar : «Il faut arrêter le football, car ce que nous avons vécu à Aïn M'lila est loin du professionnalisme.» Décidément, ce qui s'est, passé à Aïn M'lila est loin d'être une nouveauté, dans la mesure où le coach Amrani a révélé des choses graves et portant atteintes au football national et à la sécurité des personnes. Joint par téléphone, le coach mobiste dira : «Nous étions en guerre à Aïn M'lila. J'ai reçu des menaces de mort durant tout le match, des sms de la part de personnes proches de cette équipe du CRBAF. Les dirigeants doivent réagir, car la sécurité des personnes était en danger.» «Le président du CRB Aïn Fekroun m'a demandé de faciliter la tâche à son équipe» Le coach du MOB ne s'est pas arrêté là, puisqu'il a évoqué des choses encore bien plus graves : «Le président de l'équipe du CRB Aïn Fekroun m'a demandé de faciliter la tâche à son équipe pour remporter le match facilement. Ce que j'ai refusé, car mon éducation ne me permet pas de faire cela. A partir de cet instant, cette personne, qui se prétend être président d'un club, s'est mise à me provoquer durant toute la partie en m'insultant, afin de m'intimider. Des choses graves se sont passées pendant ce match et les dirigeants du MOB ainsi que ceux du football national ne doivent pas se taire.» «Il m'a accusé de rouler pour le CABBA et le MCO» Le refus de l'entraîneur béjaoui de faciliter la tâche à l'équipe de Aïn Fekroun n'a pas été du goût du président de cette dernière équipe. C'est ce que nous confirmera le technicien tlemcénien : «Lorsque j'ai refusé de lui faciliter la tâche, vu que je ne peux faire une chose contraire à l'éthique sportive, et voyant que mon équipe n'avait pas assuré son maintien, le président de CRBAF m'a accusé de travailler pour les intérêts du MC Oran et du CA Bordj Bou Arréridj. Ce qui ne l'honore nullement, en tant que président de club.» «L'arbitre a tout vu, mais...» En plus des dirigeants de l'équipe locale, l'arbitre de la partie a été contraint de fermer les yeux sur tout ce qui s'est passé sur le terrain. «Le referee n'a pas protégé mes joueurs et il n'a pas hésité à favoriser l'équipe locale. D'ailleurs, notre joueur Semani a été violemment agressé par un joueur du CRBAF, au niveau de la mâchoire et il m'a avoué n'avoir rien vu. Ce qui est encore plus grave et nécessite l'intervention des présidents et des responsables concernés pour mettre un terme à ces pratiques.» ------------- Les Crabes s'inclinent «encore» en dehors de leurs bases Décidément, les Crabes du MO Béjaïa éprouvent beaucoup de difficultés à collecter des points, en dehors de leurs bases, cette saison, puisqu'ils ne cessent d'en céder, en dehors de la Kabylie. En effet, encore une fois, les poulains d'Amrani n'ont pas pu faire mieux que de concéder une nouvelle défaite, à l'occasion de leur déplacement à Aïn M'lila où ils ont affronté le CRB Aïn Fekroun, en concédant une nouvelle défaite qui n'a pas arrangé leurs affaires, étant donné qu'ils ne sont pas encore à l'abri d'une mauvaise surprise. D'ailleurs, les poulains de capitaine Akrour se sont illustrés par un rendement juste moyen durant cette rencontre au cours de laquelle ils étaient incapables de conserver le nul, suite à l'égalisation de Betrouni, puisqu'ils vont encaisser une deuxième réalisation quelques minutes plus tard, sur une erreur défensive. Il faut dire qu'un résultat positif était nécessaire pour éviter la zone des calculs, mais cela n'a, malheureusement, pas été le cas, les Crabes s'inclinent encore fois et se mettent déjà la pression. Ils doivent, impérativement faire le plein à domicile pour éviter une mauvaise surprise. Une défense pas du tout à la hauteur ! Encore une fois, le compartiment de la défense s'est illustré par un mauvais rendement avec, notamment, des erreurs de marquage qui ont profité aux attaquants du CRB Aïn Fekroun qui sont parvenus à inscrire deux buts. D'ailleurs, en l'absence de deux joueurs dans l'axe centrale de la défense, le staff technique a été contraint de procéder à quelques changements pour combler ces lacunes et espérer réaliser le résultat escompté. En vain, puisque les défenseurs ont commis des erreurs, que ce soit sur l'action des deux buts, que sur le penalty que le joueur du MOB aurait pu éviter, sans parler des conditions extra-sportives, l'une des principales causes de cette défaite. Battre le MCO est impératif ! Maintenant que les Béjaouis ont laissé filer une belle opportunité de prendre une marge sécurisante et de s'éloigner de la zone rouge, avec cette énième défaite concédée en dehors de leurs bases, voilà que les camarades de Bouaâmria sont, désormais, appelés à réagir et à renouer avec le succès, dès la prochaine journée contre le MC Oran qui aura lieu samedi prochain, au stade de l'Unité- maghrébine, pour éviter une mauvaise surprise. C'est dire que les Béjaouis doivent redoubler d'efforts pour éviter les calculs de fin de saison et remonter dans le classement. ------------- Adrar : «Il faut arrêter le football, car ce que nous avons vécu à Aïn M'lila est loin du professionnalisme» Le président du MOB n'a pas caché sa grosse déception par rapport à ce qui s'était passé à Aïn M'lila, samedi dernier, à l'occasion de la rencontre devant le CRB Aïn Fekroun, pour le compte de la 21e journée du championnat. Adrar, qui ne semble pas habitué à de telles pratiques, s'interroge s'il est, encore, possible de jouer au football en Algérie dans de pareilles conditions, quand les provocations, insultes et agressions continuent à caractériser des rendez-vous aussi importants que ceux du championnat. «Nous l'avons échappé belle !» D'emblée, le président du MOB dira : «Nous avons vécu un véritable enfer à Aïn M'lila, nous avons échappé à un véritable lynchage. On a été victimes de plusieurs agressions de la part des dirigeants de cette équipe du CRBAF qui ont tout fait pour que nous perdions ce match. Notre entraîneur a fait l'objet d'insultes de la part du coach de l'équipe locale et de certains dirigeants qui se trouvaient sur la main courante. Ces derniers n'ont, d'ailleurs, pas cessé de provoquer nos joueurs durant tout le match. Personnellement, je ne vois pas comment ça se serait terminé, si nous avions remporté le match.» «Le président Bekouche a fait usage de tous les moyens pour remporter le match» Toujours sur ce que son équipe a vécu à Aïn M'lila, le boss béjaoui ajoutera : «Jamais une équipe ne pourra réussir à obtenir un bon résultat dans un tel climat, pas même le Real Madrid ou le FC Barcelone. L'atmosphère, qui a régné pendant la partie, n'a pas été favorable à la réussite du match. Le président de cette équipe du CRBAF a utilisé tous les moyens pour remporter la victoire en agressant nos joueurs sur le terrain et la provocation de l'entraîneur et des éléments qui étaient sur le banc.» «L'arbitre de la rencontre n'a pas protégé nos joueurs» Le président du MOB a été tellement touché par ce qui s'était passé pendant ce match. «Désormais, il faudra arrêter le football, car on ne peut pas évoluer dans de telles conditions, avec un si mauvais accueil et tant de pression exercée sur le club visiteur et l'arbitre. Et puis, je ne vous cache pas que le referee a eu si peur que quasiment, toutes ses interventions étaient en faveur de l'équipe locale, au détriment de nos joueurs. C'est regrettable !» «On aurait réussi un bon résultat si... » Par ailleurs, le président Adrar a estimé que son équipe aurait pu prétendre à mieux : «Je pense que nous aurions pu revenir avec un bon résultat, si les conditions avaient été réunies. Dommage que cela n'a pas été le cas. Il est difficile voire impossible d'espérer un résultat positif dans un climat électrique où les dirigeants de l'équipe locale ainsi que le staff technique, veulent, à tout prix, remporter un match.» ------------- Les Béjaouis ont vécu l'enfer à Aïn M'lila Aïn M'lila est, apparemment, toujours fidèle à ses pratiques, puisqu'après que les clubs aient été confrontés à la difficulté de s'y rendre, lorsque l'ASAM évoluait en Ligue 1, c'est maintenant au tour des Béjaouis de subir le même sort, à l'occasion de leur match contre le CRB Aïn Fekroun. En effet, les joueurs du MOB ont vécu l'enfer dans cette commune d'Oum-El-Bouaghi, samedi dernier, où il n'était pas facile d'espérer un bon résultat. La délégation béjaouie a subi une pression terrible, caractérisée par des provocations, des insultes et des agressions envers les dirigeants et les joueurs. Mieux encore, les conditions de sécurité ont été totalement absentes dans ce match et l'on s'interroge sur les raisons de la présence de la police au stade, si ce n'est pour ne protéger que l'équipe locale. Un scénario que regrettent les dirigeants et les joueurs que nous avons joints par téléphone. La main courante envahie par des étrangers Ainsi, le délégué du match et l'arbitre de la partie n'ont pas jugé utile d'imposer l'ordre au niveau de la main courante du stade de Demène-Debbih où régnait une vraie anarchie, notamment avec la présence de beaucoup d'étrangersqui n'avaient rien à voir avec le club. D'ailleurs, des dépassements ont été enregistrés durant cette rencontre, au point où il était difficile de croire qu'il s'agissait d'un match de Ligue 1. Les dirigeants béjaouis ainsi que le staff technique ont estimé que les conditions n'étaient pas réunies pour réaliser un bon match et espérer un résultat positif, vu que les locaux ont utilisé tous les moyens pour obtenir la victoire. Les dirigeants et les joueurs ont échappé au lynchage Les images de la télévision diffusées, lors de l'émission hebdomadaire « Dawr El Mouhtarifine» sont une preuve de ce que la délégation béjaouie a vécu à Aïn M'lila, devant le CRB Aïn Fekroun, à l'occasion de la rencontre de la 21e journée. En effet, le manager général, Sadji, a failli faire l'objet d'une agression de la part des dirigeants du CRBAF, alors que les joueurs ont reçu des coups, sans pour autant que l'arbitre ne réagisse. Des actes regrettables qui n'honorent pas le football algérien et qui sont loin du professionnalisme, comme le prétendent les responsables des différentes instances sportives nationales.