Belarbi : «Une trêve longue mais bénéfique.» Bourzama : «Il ne faut rien lâcher à domicile.» Lors d'une réunion entre les dirigeants du club et le staff technique effectuée avant-hier soir, il a été question, comme annoncé auparavant, de mettre en place le plan de travail de l'équipe pendant cette longue trêve. La préparation pour la reprise du championnat sera scindée en deux. Une première manche durant laquelle les Oranais reprendront l'entraînement au stade Zabana avec du biquotidien au programme et aussi des matches d'application entre les joueurs de l'effectif actuel. Les entraînements à Oran débuteront à partir de ce matin et se poursuivront jusqu'au 9 avril prochain. Le stage aura lieu du 9 au 15 avril Les Hamraoua devront entrer en stage bloqué à partir du 9 avril prochain, a-t-on appris de la bouche même de l'entraîneur en chef. Un stage qui devra durer presque une semaine durant laquelle les Oranais aborderont certainement le plan technico-tactique avec la possibilité de livrer au moins deux matchs amicaux. Ayant recommandé en premier un regroupement de trois ou quatre jours pour préparer le match contre le MCEE, Belatoui a été obligé de changer d'avis suite à la modification du programme de la LFP, à cause des élections présidentielles, repoussant le stage jusqu'au mois d'avril en le prolongeant d'une semaine. Ce sera peut-être Maghnia Les dirigeants du club n'ont pas encore tranché sur le lieu du stage, compte tenu que le complexe sportif d'Aïn Témouchent sera réservé à la campagne électorale. C'est ainsi que les Oranais vont devoir se rabattre sur la ville de Maghnia dans laquelle l'équipe a déjà fait des stages soit d'intersaison soit de mercato hivernal. Les Hamraoua auront également l'occasion de livrer comme à leur habitude deux matchs amicaux face à l'IRBM et l'ASM si jamais Belatoui décide de jouer des matches en plus. L'autre lieu qui est proposé par les dirigeants est celui de Béni-Saf, pratiquement dans la même région que Maghnia. On dit même que cet endroit peut procurer la tranquillité et la sérénité aux Hamraoua au cours de leur séjour de préparation. Pas d'argent, pas de stage ! Apparemment, l'idée d'un stage bloqué en cette trêve n'emballe pas trop les joueurs du Mouloudia d'Oran. Ayant eu vent de cette information parue à travers la presse, les poulains de Belatoui ne sont pas prêts à entrer en stage bloqué sans avoir touché leur argent, puisque la direction leur a promis de leur octroyer un mois de salaire cette semaine. Au courant que l'argent est dans les caisses, les joueurs du Mouloudia veulent exercer une pression sur leurs dirigeants afin d'être payés dès la semaine prochaine. -------------- Reprise ce matin à Zabana La reprise des entraînements aura lieu ce matin au stade Ahmed-Zabana. Les Oranais devront s'entraîner tout au long de la semaine sur ce terrain avant d'aller en stage à Maghnia. En plus du biquotidien et des matches d'application prévus entre les joueurs de l'effectif, le MCO veut programmer deux rencontres amicales face à des équipes de la région pour permettre au groupe de rester compétitif. Une réunion pour sensibiliser les joueurs Durant la réunion d'avant-hier, les dirigeants du club et l'entraîneur ont évoqué l'inévitable sujet des absences. Redoutant que ce phénomène prenne de l'ampleur durant cette trêve, les responsables du club ont décidé de prendre attache avec les joueurs lors des entraînements et ont essayé en premier lieu de les sensibiliser avant de songer à une quelconque décision. Les dirigeants oranais veulent en effet avertir chaque élément que la direction n'hésitera pas à prendre des sanctions financières à l'encontre de chaque joueur qui sèchera sans aucune raison apparente l'entraînement. Belatoui qui a souffert sur ce plan-là depuis sa prise en main de l'équipe redoute que la longue durée de la trêve pousse les joueurs à faire l'impasse sur quelques séances lui qui compte beaucoup sur cet arrêt pour recharger les batteries de ses éléments. Abdelilah veut emboîter le pas à Djebbari Au courant que Djebbari a l'intention de se retirer de la gestion de l'équipe en fin de saison, Larbi Abdelilah n'est pas resté indifférent à la volonté du PDG. En effet, le vice-président veut aussi mettre un terme à ses fonctions de dirigeant à la fin de saison. On ne sait pas si cette sortie médiatique a pour effet de tempérer les ardeurs pour obliger tout le monde à contribuer au maintien de l'équipe ou si elle a pour objectif de voir s'il y aura d'autres personnes capables de s'approcher cet été de l'équipe et prendre les choses en main. En tous les cas, on n'est pas encore arrivés là et le plus important est de maintenir l'équipe en Ligue 1 Mobilis. -------------- Belarbi : «Une trêve longue mais bénéfique» Le portier des Rouge et Blanc, Abdellah Belarbi, pense que son équipe avait besoin d'une trêve pour remettre de l'ordre après cette défaite concédée à Bordj Bou-Arreridj : «Personnellement, je n'arrive pas à expliquer les raisons d'une telle débâcle à Bordj Bou-Arreridj, mais on doit revoir beaucoup de choses dans l'équipe.» Avant d'ajouter : «Cette trêve va nous permettre de bien travailler et de se préparer comme il se doit, car il nous reste six matchs à jouer dont quatre à domicile. Il ne faut laisser filer aucun point chez nous. Néanmoins, on trouve que cette trêve est très longue. Il faut bien la gérer.» -------------- Bourzama : «Il ne faut rien lâcher à domicile» L'arrière droit des Hamraoua, Chafik Bourzama, reconnaît que son équipe est passée à côté de son sujet face au CA Bordj Bou-Arreridj. Il sait mieux que quiconque que le Mouloudia n'a plus le droit à l'erreur, notamment au stade Habib-Bouakeul où l'équipe sera appelée à faire le plein lors des quatre prochains matchs à Oran. Que s'est-il passé à Bordj Bou-Arreridj pour que le MCO subisse un tel revers ? La seule explication à cette défaite est que l'équipe est passée à côté de son sujet samedi. Je pense que nous n'étions pas dans notre jour comme en témoigne d'ailleurs les buts encaissés sur des erreurs de débutants. Je pense carrément que nous n'avons rien fait pour revenir avec un résultat favorable de Bordj Bou-Arreridj. Même les plus pessimistes ne s'attendaient pas à cette défaite... Je suis entièrement d'accord, car nous sommes allés à Bordj Bou-Arreridj avec la nette conviction de revenir avec le meilleur résultat possible et pourquoi pas la victoire. Sur le plan psychologique, je trouve que les joueurs étaient tous conscients de la mission qui les attendait mais la réalité du terrain a été toute autre. Dommage car nous avons raté une belle occasion de franchir un autre grand pas pour le maintien. C'est tout à fait le contraire qui s'est produit puisque l'équipe est revenue à la case départ suite au succès de votre adversaire direct, le CABBA, et aussi celui de la JSMB... Je reconnais qu'on s'est compliqué l'existence à cause de cette défaite qu'on pouvait largement éviter. Les équipes précitées étaient presque condamnées. Maintenant, elles ont retrouvé une lueur d'espoir. On sait que la lutte pour la survie va se durcir lors des derniers matches du championnat. Je pense que nous avons l'avantage de jouer quatre matchs au stade Habib-Bouakeul sur les six restants. A nous d'en profiter. Donc, le MCO va compter sur ces matches à domicile ? Bien sûr, surtout que nous allons accueillir deux équipes concernées par la lutte au maintien, Aïn Fekroun et la JSMB. Il faut impérativement gagner ces matchs. Mais avant cela, on doit penser à cette rencontre face au MC El Eulma qui s'annonce comme étant la plus difficile à domicile. Je pense qu'avec douze points en plus du capital actuel, le Mouloudia pourra assurer facilement sa survie en Ligue1 Mobilis. Le championnat va entamer une longue trêve, comment interprétez-vous cette nouvelle ? Déjà deux semaines d'arrêt nous paraissaient un peu longues. Le fait de rester sans compétition pendant plusieurs semaines n'est pas du tout une bonne chose pour nous, car lorsqu'on a un objectif en tête, on voudrait le réaliser le plus tôt possible. Ce sont des semaines de stress et de pression que nous allons devoir gérer. Mais je dirais que toutes les équipes seront sur le même pied d'égalité. On a le choix que de se préparer avec tout le sérieux qu'il faut. Sur le plan personnel, vous avez réussi à récupérer votre place de titulaire depuis la venue de Belatoui... Oui, car Belatoui me connaît très bien. Il m'a entraîné au MCO à deux reprises et à Aïn Turk. Il me fait confiance. Je commence à retrouver mes sensations sous sa houlette. Malheureusement, on n'a pas réussi à enchaîner les bons résultats comme on l'aurait souhaité. J'espère seulement qu'on arrivera à réagir dès les prochaines journées pour assurer rapidement notre survie en élite.