«Ce n'était vraiment pas le moment de punir Guessoum et Belahouel !» Kader, «bleu Shanghai et espadrilles blanches», entamera le débat en se demandant si le moment était vraiment opportun de punir, en laissant sur le banc de touche, Guessoum et Belahouel, deux joueurs importants de l'équipe. « …Il est vrai que Guessoum aurait dû éviter de manifester son désaccord suite à certaines décisions de son entraîneur… De son côté, Mouassa aurait dû faire preuve de plus d'intelligence, en sanctionnant le joueur financièrement. Le laisser sur la touche a pénalisé l'équipe. Cela prouve qu'il n'y a aucun professionnalisme. C'est la même chose pour Belahouel qui n'adresse presque plus la parole à son entraîneur depuis plusieurs jours. Il a signé un contrat avec l'USMB et non pas avec le coach ou qui que soit d'autre ! L'équipe a besoin de toutes ses forces et s'il y a des comptes à régler, cela se fera en fin de saison !» «Les utilisateurs de fumigènes sont manipulés !» Mohamed, qui nous a dit être un ancien joueur du SCMB, n'en est pas moins un inconditionnel de l'USMB. Pour lui, les supporters ont eux aussi des choses à se reprocher et l'utilisation de fumigènes, après la victoire face au MSPB, prouve que beaucoup de gens à Blida ne veulent que le malheur de l'USMB. «Tout le monde savait qu'une suspension nous pendait au nez et je peux vous affirmer que ceux qui ont utilisé des fumigènes ont été manipulés par des personnes qui veulent que l'USMB rétrograde en D2. C'est à nous, les vrais amoureux de l'USMB, de nous organiser et de veiller à ce que le public joue le rôle qui est le sien, c'est-à-dire apporter tout le soutien voulu à l'équipe, sans nuire au club.» Slimane B. Les blessés remis sur pied Sebaï et Belahouel étaient les seuls joueurs à s'être plaints ces derniers jours de petits bobos. Ils sont tous les deux totalement rétablis et ils se sont entraînés sans aucun problème avec le groupe. Oussad : «Rester solidaires et ne pas se désunir» Totalement remis de sa blessure, Oussad a retrouvé, tout naturellement, sa place dans l'équipe. Le défenseur blidéen nous a dit que la tâche sera compliquée pour les deux équipes, ce samedi face à Annaba. Il nous confiera que tout autre résultat qu'une victoire sera, pour l'USMB, un mauvais résultat. Revenons, si vous le voulez, sur cette défaite face à l'USMA. Est-elle logique ? Je peux vous dire que mes coéquipiers et moi nous nous sommes battus durant les quatre-vingt-dix minutes et cela pour réaliser la meilleure performance possible. Nos efforts n'ont pas été récompensés et au final nous avons concédé une courte défaite. On croit savoir que vous étiez incertain jusqu'au dernier moment. Quelles en sont les raisons ? J'ai ressenti, lors de la dernière séance d'entraînement qui a précédé ce match, des douleurs au niveau de la cuisse. J'ai tenu à être auprès de mes coéquipiers et Dieu merci, j'ai fait tous les efforts voulus sans aucun problème. Lors du dernier contrôle, le médecin a été catégorique, je suis maintenant totalement rétabli. Vous serez donc sur le terrain ce samedi face à Annaba, c'est cela ? Je ne le sais pas encore, car cela dépendra du coach. S'il fait appel à moi, pas de problèmes, je suis prêt. Tous les observateurs s'accordent à dire que votre équipe a beaucoup gagné en maturité, même si les résultats ne sont pas tout à fait ceux que vous espériez. Qu'en pensez-vous ? Je ne vous cache pas que lors des premiers matchs, nous avions quelques appréhensions. Ce n'est plus le cas maintenant. Réaliser des résultats positifs nous a redonné confiance, et cela est très important avant les prochains matchs. Il est vrai que nous sommes, parfois, passés à côté de certains matchs, mais cela ne va pas nous décourager. Il s'agit, maintenant, pour nous de rester solidaires et de ne pas se désunir, car notre première force est le collectif. Êtes-vous en mesure de montrer cela sur le terrain, ce samedi contre Annaba ? Ce match s'annonce difficile pour les deux équipes. Le plus important est d'être au top ce jour-là. C'est à partir de là que nous arriverons à développer notre football. L'USM Annaba est le leader du championnat, et ce n'est sûrement pas par hasard. Malgré la défaite concédée dernièrement, elle reste bien sûr une équipe difficile à jouer, mais nos chances dans ce match sont réelles. Notre objectif est de gagner car nous avons besoin de points pour remonter au classement et nous éloigner de la zone rouge. Le match se déroulera à huis clos. Est-ce un inconvénient ? Personnellement, je suis contre le huis clos, car il n'a rien réglé question violence. Pour ce qui est d'être un avantage ou un inconvénient, vous savez, nous les joueurs, dès qu'on est sur le terrain, nous faisons abstraction de tout ce qui se passe autour. Bien sûr, nous aurions aimé que nos supporters soient avec nous... Entretien réalisé par Slimane Baghdali Blida doit assumer «Ne pas arriver à enchaîner deux bons résultats veut dire qu'il y a des choses à revoir dans l'équipe.» En nous disant cela, Kamel Mouassa ne cache pas son désarroi. Marqué moralement par le revers concédé face à l'USMA, et ceux qui l'ont précédé, l'entraîneur blidéen ne veut même pas entendre parler du mot désillusion : pour lui, ces déconvenues ne peuvent que lui faire tirer la sonnette d'alarme. «On a des ambitions, un objectif précis, explique Mouassa. Il faut assumer ses responsabilités, moi j'assume toujours. C'est une belle claque, il faut savoir se ressaisir. Parfois c'est bénéfique. Je l'espère.» Aujourd'hui enfoncé dans la partie plutôt basse du ventre mou du championnat, le club de Blida est loin des places que désirerait occuper le coach. «Il faut assumer ses responsabilités », répète-t-il en pesant bien chaque mot. Loin de ses colères noires qui font vibrer les oreilles de ses joueurs, Mouassa assume, lui, ses nouvelles responsabilités en faisant attention à sa communication. Dans un club où chacun de ces milliers de supporters «respire» le football, Mouassa sait que son discours, souvent qualifié de guerrier, doit évoluer. Froidement, lundi passé, il a transmis à ses hommes un message : ils doivent assumer leur statut. Car dans la semaine qui a précédé, Mouassa n'a cessé de répéter à ses hommes, mis en confiance par leur victoire face au MSPB, que le danger rôdait avec ce déplacement court mais ô combien périlleux à Bologhine. On s'est fait piéger, c'est à retenir et à bien analyser», nous dira Zaïm. Treizième, à deux encablures du premier relégable, Blida n'a plus de temps à perdre. Se remettre dans le bon sens passe par une victoire face au leader, excusez du peu ! Slimane B. Réunion Zaïm-joueurs Juste avant l'entame de la séance d'entraînement de lundi dernier, les joueurs ont reçu la visite de leur président. Ce dernier a improvisé une réunion, au cours de laquelle il a d'abord insisté sur la nécessité d'oublier, au plus vite, la défaite concédée face à l'USMA et de se concentrer sur le match de ce vendredi face à Annaba. Aussitôt après cela, il a abordé un sujet qui tient à cœur les joueurs, celui du versement des arriérés de la première tranche de la prime de signature. Le boss blidéen a tenu à être rassurant, chacun aura son dû dans les temps. Il n'a pas omis de préciser que plus vite l'équipe gagnera des places au classement et plus vite ils seront régularisés. Benhamou et Mehdi approchés Le mercato d'hiver semble avoir débuté du côté de la ville des Roses. En effet, d'ores et déjà, des contacts avec deux joueurs, en plus de Yacef, ont été entrepris par la direction de Zaïm. Benhamou a été sollicité pour rejoindre les rangs blidéens. Le gardien du MCO n'est pas contre cette idée et les choses pourraient prendre une tournure officielle dans les jours qui viennent. Un autre joueur fait l'objet de l'intérêt des Blidéens. Il s'agit du milieu de terrain de l'ESS, Kacem Mehdi. N'ayant que très peu joué cette saison, ce joueur aurait d'ores et déjà donné son accord de principe à Zaïm. Ça ne rigole pas du tout à l'entraînement Plutôt bon enfant était l'ambiance à l'entraînement des Blidéens, mardi passé. Le coach, Mouassa, a divisé son effectif en ateliers. Avec l'aide de ses adjoints, et deux heures durant, il fera suer ses poulains. Au menu, il y avait un travail spécifique pour les défenseurs et les attaquants. Ces derniers n'ont eu droit à aucune indulgence de la part de leur entraîneur. A la fin de la séance, tout le monde avait le sentiment de s'être donné à fond.