l'Entente dispose de l'intégralité de son effectif et elle peut allègrement jouer sur tous les tableaux et avec des ambitions de titre au final. Cette EST, on fait la promesse de s'en charger. Comment est l'ambiance au sein du groupe ? Au beau fixe. Je dirai même plus, on n'a jamais vécu un mois aussi magnifique. Il y a eu la qualification de l'EN à la Coupe du monde puis notre qualification à la finale de la Coupe nord-africaine au détriment du grand Raja de Casablanca et enfin ce beau succès aux dépens du Stade malien en finale aller de la Coupe de la CAF ici même à Sétif. Si on revenait à cette finale aller et le 2-0 sur lequel elle s'est soldée, quel commentaire pourriez-nous faire ? Je dirai premièrement que ce match-là n'était pas facile au vu de tous les aléas de calendrier auxquels on a eu à faire face comme la période de l'Aïd qui a coïncidé avec ce premier rendez-vous face aux Maliens et les difficultés de préparation qui en ont résulté. En tout cas, ce match-là restera dans les annales pour les raisons que je viens d'évoquer. Le 2-0 de l'aller, comment vous le voyez ? Ah, j'avais oublié. Pour nous, c'est un excellent résultat à voir le calibre de l'adversaire et son beau parcours tout au long de cette compétition. Je vous rappelle que le Stade malien n'avait pas encore perdu par 2 buts à 0 avant ce stade final et, surtout, qu'il a éliminé toutes les équipes arabes. Pour résumer le tout, marquer deux buts sans encaisser nous met dans d'excellentes dispositions en prévision de la manche retour. Cette avance sera suffisante donc pour arracher le trophée attendu par le tout Sétif et les Algériens en général ? Lorsque je dis excellentes dispositions, je n'insinue pas que ce sera de tout repos. Il nous reste quatre-vingt-dix minutes à jouer et nous aurons intérêt à prendre les choses au sérieux au risque de nous voir au-devant d'une mauvaise surprise. Donc, vigilance et concentration seront les maîtres mots à Bamako, sans oublier que l'équipe aura une lourde responsabilité face à un adversaire qui reste imprévisible après tout. Si tout marche comme on l'entend, on reviendra avec le trophée in cha' Allah. A présent, il faudra qu'on oublie ce 2-0 et faire en sorte que ce match retour soit le seul décisif avant d'aller décrocher le trophée de son piédestal. Et encore, on a un autre avantage dans notre manche. Lequel ? Je vous rappelle qu'on a déjà joué à Bamako lorsqu'on devait affronter le Djoliba local au 3e tour de l'épreuve. Ce jour-là, arrêtez-moi si je me trompe, on a fait le match qu'il fallait, voire joué une rencontre héroïque avec les absences à la pelle que notre effectif accusait encore à cette époque-là et surtout la chaleur suffocante qu'on a dû supporter. Donc, face au Stade malien, on ne sera pas en terrain inconnu. Avant votre départ avec l'EN en Egypte puis au Soudan, vous nous déclariez que votre famille et vos proches vous ont interdit presque de revenir au bled sans le ticket du Mondial ; est-ce le cas cette fois encore ? Il régnait une pression terrible avant le match face à l'Egypte et c'était encore plus terrible lorsqu'on en est arrivé au match de barrage en terre soudanaise. Cette fois, même si cette pression est inexistante ou alors beaucoup moindre, l'événement garde toute son importance. Il s'agit d'un trophée africain tout de même. En tout cas, notre génération de joueurs va faire son entrée dans l'histoire du club. En termes clairs ? Mes coéquipiers ont été couronnés en Coupe arabe en 2007 et à mon arrivée on a remporté l'édition suivante puis le titre de champion d'Algérie en 2009. Donc, avec un titre continental en plus à notre palmarès, moi j'aurais gagné la totale. Surtout qu'il nous reste encore un bon coup à jouer en Coupe nord-africaine où nous sommes déjà en finale. Là, les choses paraissent un peu compliquées devant une équipe de l'Espérance de Tunis qui se défend bien sur le continent ; ne pensez-vous pas En tout cas, au premier tour de l'épreuve, des demi-finales en quelque sorte, on a montré que l'ESS pouvait aspirer aux meilleures consécrations aussi bien à l'échelle régionale qu'au plan africain. Le Raja de Casablanca n'est pas n'importe quelle équipe et il vous faudra des tonnes d'audace pour les battre en aller et retour comme on l'a fait. A partir de là, si la finale a les contours d'une fête, faisons en sorte qu'elle le soit et arrachons ce trophée. Techniquement, l'EST est meilleure que le Raja actuel et il faudra bien mettre ce paramètre en ligne de compte avant d'aborder ce tour final, non ? Sincèrement, les choses sont allées trop vite pour nous cette dernière période avec un calendrier à la limite du supportable. Pour le moment, on en est à affronter le Stade malien en finale retour de la Coupe de la CAF, alors restons-en là. Il est vrai qu'on a eu à jouer cette équipe la saison dernière avec les résultats que tout le monde sait, mais cette fois, l'Entente dispose de l'intégralité de son effectif et elle peut allègrement jouer sur tous les tableaux et avec des ambitions de titre au final. Cette EST, on fait la promesse de s'en charger. Entretien réalisé par Samir B.