Quelque 150.000 tonnes de ciment et 50.000 tonnes de clinker (un constituant du ciment, qui résulte de la cuisson d'un mélange composé d'environ 75 % de calcaire et de 25 % de silice) ont été importées ces derniers mois à l'établissement portuaire d'Oran, afin de contenir la flambée spectaculaire du prix du sac de ciment sur le marché local. Les 150.000 tonnes de ciment importées sont destinées à couvrir les besoins du secteur BTPH à Oran. Les importations du ciment ont progressé en 2010 de 100% par rapport à l'année écoulée, contrairement aux autres matières de construction qui ont enregistré un net recul des quantités importées durant la même période à l'exception du rond à béton. Ainsi quelques 700.000 tonnes de rond à béton ont été importées durant ces derniers mois. Le trafic global de l'établissement portuaire d'Oran affiche, grâce à ces importations massives de ciment et de rond à béton une hausse à deux chiffres. Concernant la hausse des importations du clinker, il est justifié par l'ouverture de nouvelles cimenteries dans la région, notamment la cimenterie du leader français du ciment Lafarge. La société française a mis récemment sur le marché une gamme complète de ciment pour différentes utilisations (El Chamil, El Moqawim, la Matine et le Malaki). Le clinker résulte de la cuisson d'un mélange composé d'environ 75 % de calcaire et de 25 % de silice : la « farine » ou le « cru ». Cette cuisson, la clinkerisation, se fait à une température d'environ 1.450 °C. Le clinker se présente sous la forme de nodules durs et cristallisés, de teinte gris foncé pour les ciments habituels et verte pour le clinker de ciment blanc, précise-t-on. Ces importations massives semblent stabiliser le prix du sac de ciment qui est estimé actuellement à 600 dinars au lieu de 980 dinars au début de l'année en cours. Le prix du ciment est revenu ainsi à la normale après une grave crise qui avait lourdement affecté des centaines de chantiers de construction à Oran. Le prix du sac de ciment avait frôlé au début de l'année la barre symbolique des 1.000 dinars. Cette envolée spectaculaire du prix du sac de ciment avait lourdement pesé sur les chantiers de logements socio-participatifs à Oran. Les travaux ont été suspendus dans une quarantaine de chantiers LSP située à Oran Est et à la daïra de Bir El Djir à cause de cette flambée spectaculaire des prix des matériaux de construction. Les chantiers de la formule LSP ont été parmi les premières victimes de l'envolée démesurée des prix des matériaux de construction. Le prix du LSP fixé par l'Etat à 250 puis à 280 millions de centimes ne permet pas un amortissement des coûts des flambées à répétition des matériaux de construction.