Le Forum des chefs d'entreprises vient d'achever la mise sur pied d'un indice destiné à fournir une évaluation régulière de l'environnement économique et juridique de l'entrepreneur algérien. Le Forum des chefs d'entreprises vient d'achever la mise sur pied d'un indice destiné à fournir une évaluation régulière de l'environnement économique et juridique de l'entrepreneur algérien. L'indice sera présenté officiellement aux médias et aux professionnels au cours d'une journée d'information que le FCE compte organiser le 24 janvier prochain. L'IFPE 40 (ou Indice du forum pour la performance de l'entreprise) est conçu pour donner une image concrète de l'environnement économique de l'entreprise à travers la présentation et l'analyse détaillée de quelque quarante entraves ou obstacles qui handicapent la gestion de l'entreprise algérienne. Cet indice, qui sera évalué et actualisé sur une base semestrielle, est destiné à constituer une base d'informations sur la réalité économique à laquelle sont confrontés les entrepreneurs publics ou privés nationaux dans la gestion de leur entreprise au quotidien. Il vise, selon ses initiateurs, à refléter, à l'intention des autorités publiques, de même que des institutions économiques et des acteurs divers (chercheurs, universitaires, journalistes, etc.), le point de vue des entrepreneurs sur la pratique des affaires telle qu'ils la vivent. Il s'agit, également, souligne-t-on, de nuancer et de corriger l'image négative que donnent de l'économie algérienne les indices réguliers (type Doing business …) qui sont produits à ce sujet par d'autres institutions internationales. En effet, plutôt qu'une démarche comparative qui fournit un classement aléatoire et très discutable entre pays, l'IFPE se fonde sur une analyse économique et juridique aussi précise que possible du vécu des entrepreneurs. Se faisant, il donne également, face à chaque entrave identifiée, des recommandations de solutions. Cet indice devrait être présenté officiellement début décembre 2010. Pour rappel, le Doing business de la banque mondiale classe les économies en fonction de 10 indicateurs de réglementations commerciales qui mesurent les délais et les coûts nécessaires pour répondre aux exigences des gouvernements en matière de création d'entreprises, d'échanges commerciaux transfrontaliers, de fiscalité et de fermeture d'entreprises. Le classement ne tient pas compte des politiques macroéconomiques, de la sécurité, des compétences professionnelles de la population ni de la solidité du système financier ou des règlementations relatives aux marchés financiers. La banque mondiale a classé, dans son dernier rapport Doing Business 2011, l'Algérie à la à la 136ème position, notre pays est devancé par le Maroc qui se situe au 113ème rang, la Tunisie 55ème, l'Egypte, 94ème, L'Arabie saoudite, 11ème, mais aussi par le Bahreïn, la République islamiste d'Iran, le Koweït, le Liban, Oman. L'Algérie occupe la 150ème position pour la création d'entreprises, la 113ème pour l'octroi de permis de construire, la 165ème pour le transfert de propriété, la 138ème pour l'obtention des prêts, la 74ème pour la protection des investisseurs, la 168ème pour le paiement des impôts, la 124ème pour le commerce transfrontalier, la 127ème pour l'exécution des contrats, et enfin la 51ème position en ce qui concerne la fermeture d'entreprises. Mais ce rapport ne fait pas l'unanimité. Du coup le forum des chefs d'entreprise veut aussi nuancer et corriger l'image négative que donnent de l'économie algérienne certains indices élaborés par des institutions internationales.