Le groupe français LVL Medical a annoncé la création de sa filiale algérienne. Cette structure a été mise en place en partenariat avec M.Larbi Hamidi qui détiendra 51% de son capital alors que l'entreprise française aura une part de 49% conformément à la nouvelle réglementation algérienne sur les investissements étrangers. L'implantation de cette entreprise de l'Hexagone n'est qu'une première étape puisque le groupe vise le marché maghrébin dans son ensemble.d'ailleurs, la filiale a été baptisée LVL Médical Maghreb. LVL Médical Groupe enregistre au cours du premier semestre de l'exercice 2010-2011 un chiffre d'affaires en hausse de 10,7 % et un résultat net en progression de 11,3 %. Créé en 1989, LVL Médical est aujourd'hui un acteur de référence de l'Assistance Médicale à Domicile. Afin de répondre aux besoins croissants de ses patients et des médecins prescripteurs, le Groupe, spécialisé à l'origine dans l'assistance respiratoire, a progressivement étendu ses activités aux prestations de perfusion, nutrition et insulinothérapie à domicile ainsi qu'aux soins infirmiers, soins intensifs à domicile et en unités de soins (Allemagne). Le secteur de la santé en Algérie attire de plus en plus les investisseurs. Dernièrement, se sont les entreprises américaines qui ont manifesté leur intérêt pour investir le marché algérien. Une trentaine de représentants de grands laboratoires et d'entreprises américaines spécialisés dans ces domaines ont participé à des journées sur l'industrie pharmaceutique début juin. Il en est ainsi de Eli Lilly, Pfizer, Merck, Johnson-Johnson et GlaxoSmithKline ainsi que les géants de la biotechnologie tel que Amgen and Genetech et les fabricants de matériel médical tel que General Electric Healthcare et Raytheon Healthcare ainsi que la compagnie des tests cliniques Arianne. Le marché algérien des médicaments, évalué à près de 159 milliards de dinars (2,35 milliards de dollars), devrait atteindre les 209 milliards de dinars (2,94 milliards de dollars) en 2013 soit un taux de croissance annuel de 5,62%. Par ailleurs, l'Etat algérien avait décidé de consacrer au secteur de la santé pas moins de 20 milliards d'euros d'investissements entre 2009 et 2025. Ce programme qui intéresse fortement les entreprises étrangères, s'apparente à un véritable plan Marshall qui vise à redorer le blason d'un secteur sans cesse entaché par des scandales et dont le personnel monte souvent au créneau pour revendiquer de meilleures conditions socioprofessionnelles. Ce montant important sera consacré, entre autres, à moderniser des hôpitaux saturés et dont le moins que l'on puisse dire sont vétustes mais aussi à accroître les infrastructures sanitaires et moderniser le système de santé de l'Algérie. Il prévoit la construction de nouvelles infrastructures sanitaires et la modernisation des hôpitaux existants. Ce programme ambitionne, également, d'augmenter les capacités d'accueil des structures sanitaires en les doublant d'ici à 2025. Le taux de lits par habitants est actuellement de 1,7 pour 1.000. Il faut dire que certaines infrastructures, à l'image du Centre Marie Curie de l'hôpital Mustapha Bacha, à Alger, spécialisé dans les traitements du cancer, sont arrivées à un degré de saturation qui se fait sentir au niveau de la qualité des soins. Il en est de même pour les maternités où les parturientes sont entassées à plusieurs sur un seul lit. L'Algérie veut, ainsi, se préparer à faire face à l'augmentation sensible de maladies non transmissibles comme le cancer (30.000 nouveaux cas par an), l'hypertension ou encore les pathologies cardiaques qui prédominent aujourd'hui. Les maladies non transmissibles représentent, aujourd'hui, 70% des causes de mortalité contre 20% il y a vingt ans.