Les investisseurs et hommes d'affaires catalans ont débarqué en nombre, avant-hier à Oran. Plus de 150 entreprises catalanes dans divers secteurs ont accompagné José Montilla Agilla, président de la délégation générale de Catalogne dans sa visite à Oran. Organisée par l'entreprise Internationale «Invest In Catalonia», une structure dépendant du gouvernement Catalan, cette visite devait permettre, selon Diego Guri Fernandez, le directeur général de cette structure, de jeter les ponts entre les opérateurs catalans et oranais pour des échanges commerciaux. Les entreprises catalanes des secteurs du bâtiment, de l'agroalimentaire, de la santé, de l'environnement de l'énergie, du tourisme et surtout des services, sont venues à Oran pour connaître le marché de la région dans la respective d'exportations mais, surtout, connaître ses potentialités économiques pour l'investissement et le partenariat. A ce propos, les dernières mesures prises par le gouvernement algérien, notamment celles contenues dans la Loi de finances complémentaire de 2009 et l'obligation faite aux entreprises étrangères de prendre un partenaire algérien pour associé, ne semblent pas inquiéter, outre mesure, les Catalans. «Nous sommes tenus de respecter la législation algérienne en matière d'investissement et de commerce extérieur, néanmoins, nous avons besoin d'être rassurés sur la stabilité en matière de législation. Ce n'est pas la promulgation d'une loi qui inquiète les investisseurs étrangers en Algérie ; ils sont obligés de s'adapter à la législation. Ce qui inquiète c'est le changement fréquent de législation. Nous avons besoin de sécurité législative en matière d'investissements». L'intérêt des Catalans pour le marché algérien est manifeste à décrypter les propos de M. Fernandez «Nous sommes à 45 mn de vol d'Oran et d'Alger et notre courte visite nous a permis de trouver beaucoup d'opportunités et nous avons établi beaucoup de contacts encourageants. Nous allons œuvrer à approfondir cette première approche et à travailler avec nos partenaires pour concrétiser beaucoup de projets». Le président du Port de Barcelone, Jordi Valls, lui, ne cache pas son intérêt pour le port d'Oran. «Le port d'Oran a un fort potentiel en matière de trafic conteneurs et nous espérons établir un partenariat avec ce port dans le cadre des autoroutes de la mer, à l'instar de ce que nous avons fait à Bejaia. Nous pouvons y apporter notre expérience, notre savoir-faire et de l'investissement dans le cadre de l'extension et la gestion du terminal à conteneurs et des plateformes logistiques». M. Valls, n'est pas à sa première visite à Oran, d'autres visites ont précédé celle d'avant-hier. «nous avons déjà eu des pourparlers pour la gestion des terminaux à conteneurs et nous les approfondissons dans le cadre des autoroutes de la mer», nous déclare le premier responsable du port de Barcelone qui estime que «le port d'Oran a tout à gagner dans ce partenariat, vue l'expérience du port de Barcelone en la matière et surtout du fait que ce port assure la vice-présidence de l'association mondiale des ports, ce qui ouvre à Oran les portes de l'Europe et de l'Afrique».