Les zones humides de la wilaya de Relizane présentent une grande richesse spécifique et coenologique. Une prise de conscience des pouvoirs publics est nécessaire pour : (1) mettre en défens les zones humides dans le but de restaurer une ceinture forestière tampon et (2) d'initier une campagne de sensibilisation et d'implication de la population locale dans la gestion de la chasse équilibrée et sensibilisation du citoyen aux petits gestes de protection de l'environnement et de préservation de la faune et de la flore. Dans ce cadre, la conservation des forêts de Relizane, ainsi que d'autres organisations «amies de la nature», ont mis en garde contre les risques qui menacent l'environnement, les zones humides et les oiseaux migrateurs qui traversent la région à la recherche de climat favorable et de nourriture. Mise en garde qui a été faite à la veille de la Journée mondiale des zones humides qui coïncide avec le 2 février de chaque année. Ainsi, selon le chef du service de la protection végétale et animale à la Conservation des forêts, Yacine B., «les dispositions que nous prenons en matière de protection de la forêt consistent d'abord à faire un recensement des oiseaux migrateurs et des animaux qui s'y trouvent, suivi d'un contrôle et d'une surveillance pour assurer leur préservation et protéger les herbes et les arbres qu'elle abrite». Et notre interlocuteur de poursuivre, «dès le mois de janvier de chaque année nous entamons le recensement des oiseaux migrateurs en hiver. Nous sommes en pleine opération du dénombrement au niveau de la zone humide de Sebkha Benziane», dans la commune d'Oued Djemaa, qui est la plus grande réserve de la wilaya et se distingue par une grande diversité biologique. Le dénombrement des oiseaux migrateurs se fait également aux lacs de Merdja Sidi Abed, et le barrage de « Gargar» dans la commune de Lahlef. Il indique que plusieurs autres zones humides de dimensions plus modestes existent cependant dans la wilaya, mais que la Conservation des forêts entretient, aménage et protège malgré tout. Le président de l'association APNE, M. Ziane, a pour sa part insisté sur le problème que constitue la chasse «sauvage» ou braconnage, ainsi que l'indispensable formation et sensibilisation du citoyen aux petits gestes de protection de l'environnement et de préservation de la faune et de la flore.