Des centaines de dossiers de non voyants pour bénéficier de l'Allocation forfaitaire de solidarité (AFS) sont en attente à la Direction de l'activité sociale (DAS) d'Oran, a-t-on appris auprès de ses responsables. Les non voyants sont les seuls handicapés à «se disputer les aides sociales avec les personnes valides», s'est indigné le président de l'Union des aveugles d'Oran, M. Lahouali, relevant que tous les autres catégories bénéficient de pension spéciale. «Une pension spéciale d'une valeur de 4.000 DA/mois est attribuée aux handicapés mentaux et moteurs, quelque soit le degré d'handicap. Les non voyants, quant à eux, ne peuvent bénéficier que des aides sociales», a-t-il encore indiqué. Par aides, il entend la PID (prime d'insertion des diplômés) d'une valeur de 9.600 DA/mois, PAIS (Prime d'activité pour insertion sociale) d'une valeur de 5.600 et l'AFS (Allocation forfaitaire de solidarité) d'une valeur de 3.000 DA. Quelque 1.747 non-voyants bénéficient de cette aide, alors que quelques centaines d'autres sont en attente. le quota de cette allocation étant déjà atteint, a-t-on expliqué à la DAS. M. Lahouali, qui se bat depuis des années pour faire valoir les droits des non voyants, a estimé que c'est un vide juridique qui réside derrière cette «discrimination», soulignant que «le non voyant n'a pas vraiment le statut d'handicapé, ce qui le prive de ses droits».