Mohamed-Seghir Babès, président du Conseil national économique et social (CNES) entamait vendredi à Toulouse, une mission de proximité et d'exploration auprès de la communauté nationale de cette circonscription consulaire en vue de bâtir des passerelles de coopération entre elle et leur pays d'origine. Il s'agit notamment de lancer des stratégies de développement national, associant le vivier des compétences nationales évoluant à l'étranger. Cette mission de concertation s'inscrit dans le cadre d'une vaste tournée qui, outre Toulouse, conduira également M. Babès dans d'autres villes de France, qui constitue la première étape de ces déplacements, à savoir Marseille, Lyon, Strasbourg, Lille et Paris. Organisée en concertation avec le ministère des Affaires étrangères et qui concernera l'ensemble de la communauté nationale établie dans le monde, la mission du CNES s'est fixée comme échéance la fin de l'année 2014 pour cibler également, outre la France, quatre autres étapes qui couvriront les zones Europe, Amérique du nord, ainsi que les zones Mena et Afrique. Les rencontres qu'aura M. Babès avec les compétences nationales de Toulouse s'articuleront autour de trois axes organisés sous forme de workshops (ateliers de travail). Le premier sera orienté vers la sphère académique, recherche et université. Le second portera sur la sphère productive des biens et services. Cet axe réunira des représentants de la communauté occupant des fonctions de management et d'entreprenariat dans les entreprises locales. Il aura pour objectif d'aborder et étudier la problématique d'un nouveau modèle de croissance économique en direction de l'Algérie, en collaboration avec l'élite algérienne de la diaspora. Enfin, la troisième perspective axiale tournera autour de la grappe élitaire impliquée dans la prise des responsabilités au niveau de la coopération décentralisée entre communes, établissements hospitaliers, universités, et autres, sans omettre les jumelages entre les villes françaises et algériennes et qui peuvent avoir des retombées fertiles sur l'économie nationale. Pour le CNES, il s'agit en premier lieu, d'investir et de croiser les points de vue de la communauté algérienne, particulièrement ses compétences et recueillir ses préoccupations et propositions pour déboucher sur des pistes de réflexions favorables à des projets de coopération concrets avec le pays d'origine, lui permettant ainsi d'optimiser ses capacités en matière de stratégie de développement. Développement humain, lutte contre les disparités… Le développement humain, la lutte contre les disparités quelles que soient leur nature, la bonne gouvernance, la conduite de la transition systémique, l'économie fondée sur la connaissance, ainsi que le développement durable, constituent ‘'les objectifs principaux'' que se fixe le CNES à travers cette mission, a précisé à l'APS une source proche de cette institution. Outre les ateliers prévus dans le cadre de cette mission exploratoire, M. Babès aura des rencontres d'évaluation avec les responsables diplomatiques et consulaires, ainsi qu'avec des compétences universitaires, patronales et gestionnaires algériennes, de même que des entretiens avec diverses personnalités françaises. M. Babès est arrivé la veille à Toulouse, à la tête d'une délégation multisectorielle composée notamment de hauts cadres du CNES, du ministère des Affaires étrangères, du Conseil national consultatif pour la promotion des PME, et de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI). Peu après son arrivée à Toulouse, le président du CNES a eu des entretiens avec Bertrand Monthubert, homme politique français et président de l'université Paul Sabatier Toulouse III, ainsi qu'avec Gilbert Salinas, président de l'Agence de développement économique culturel Nord-Sud (ADEC NS). Cette structure a pour vocation la coopération inter-régionale et internationale. Elle regroupe autant des entreprises que des universitaires qui partent faire leur stage à l'étranger, notamment en Afrique.