Sur près d'un demi-million de jeunes recrutés dans le cadre du dispositif de la prime d'insertion des diplômés (PID), seulement 20.000 d'entre eux sont passés titulaires, soit 5% affectés à leur postes permanents. Le secteur administratif a absorbé la majorité des jeunes diplômés bénéficiaires avec un taux de 81%». Pour certains, il s'agit d'un autre échec du dispositif puisqu'il cumule le revers essuyé à travers l'ancien contrat de pré-emploi (CPE). Cependant, le nouveau visage du pré-emploi devrait permettre de voir les titularisations à la hausse, en raison notamment d'une forte demande dans la fonction publique qui reste le premier employeur dans le secteur public. Le ministre chargé de la Réforme du service public, Mohamed El Ghazi, avait indiqué en février qu'il existait 140.000 postes vacants dans la fonction publique, appelés à être occupés. Selon le directeur général de l'Agence du développement social (ADS), Mohamed Fouad Rachedi, quelque 20.000 bénéficiaires du dispositif PID ont été «permanisés» dans le monde du travail depuis le lancement de l'opération en 1999. Cité par l'APS, ce responsable fait également savoir «qu'un nombre de 495.212 jeunes diplômés ont été placés dans le monde du travail, dans le cadre du dispositif (PID) durant la période 1999-2013». Le dispositif PID géré par l'ADS, a été mis en place par décret exécutif en remplacement de l'ancien contrat de pré-emploi «CPE». Il s'inscrit dans le cadre d'une politique active d'insertion des jeunes diplômés dans le marché du travail. Ce dispositif prévoit l'insertion des bénéficiaires d'une durée d'une année renouvelable une seule fois pour la même période dans tous les secteurs administratifs et économiques publics et privés. Il s'agit d'une insertion des jeunes demandeurs d'emploi, âgés entre 19 et 35 ans, diplômés de l'enseignement supérieur et des techniciens supérieurs diplômés de la formation professionnelle, afin de leur permettre d'acquérir une expérience professionnelle et de promouvoir leur employabilité. Dans le cadre de ce dispositif, les jeunes concernés bénéficient d'une indemnité mensuelle de 10.000 dinars par mois pour les universitaires et 8.000 dinars par mois pour les techniciens supérieurs. Selon les avantages de ce dispositif, les bénéficiaires insérés peuvent profiter d'une indemnité supplémentaire de 2.500 dinars par mois en s'inscrivant à une formation qualifiante dans les établissements de formation agréés pendant une durée maximum de six (6) mois. Les bénéficiaires ouvrent également droit aux prestations d'assurance sociale en matière de maladie, de maternité, d'accident de travail et de la maladie professionnelle, conformément à la réglementation en vigueur. Cependant, l'expérience sur le terrain a permis de constater les déboires des jeunes insérés qui ne profitent pas forcément des formations.