D'après une enquête de l'Office national des statistiques (ONS) aup-rès des chefs d'entreprises industrielles, le niveau d'approvisionnement en matières premières reste inférieur aux besoins exprimés, selon presque le quart des industriels publics et privés interrogés. L'observation fait, en effet, ressortir que près de 27% du potentiel de production du secteur public et plus de 60% de celui du privé ont enregistré des ruptures de stocks ayant causé des arrêts de travail (plus de 10 jours dans le secteur public, et 30 jours chez le privé). A ce problème d'approvisionnement qui perdure au fil des enquêtes que cet organisme entreprend, vient s'ajouter celui des pannes d'électricités. Près de 33% du potentiel de production du secteur public et plus de 88% du privé ont enregistré des pannes d'électricité, ayant provoqué des arrêts de travail supérieurs à 6 jours souligne l'ONS. Pour autant la demande en produits, affiche une bonne santé, et a enregistré une hausse pour les représentants du secteur public, et une stabilité pour le secteur privé. Ceci malgré une légère augmentation des prix de vente enregistrée durant le dernier trimestre de l'année écoulée. Les chefs d'entreprises du secteur public dans leur majorité, ainsi que la moitié de ceux du privé ont déclaré à l'ONS avoir satisfait toutes les commandes reçues. Des effectifs en chute, mais pas indispensables Au sujet des effectifs, ils continuent selon le sondage, de chuter dans le secteur public en raison des départs non remplacé à la retraite. Malgré cela, près de 63% des industriels publics jugent ne pas produire d'avantage en embauchant du personnel supplémentaire. Même constat chez les privés, ou les effectifs ont pourtant augmenté à la faveur de l'installation de nouvelles structures. 73% des chefs d'entreprises du public et plus de 64% de ceux du privé déclarent pouvoir produire davantage en renouvelant l'équipement et sans embauche supplémentaire du personnel. La majorité des industriels accèdent facilement aux crédits bancaires Ceci dit, ils trouvent d'énormes difficultés en ce qu'il s'agit de la maintenance de leurs outils de travail. 56% du potentiel de la production du secteur public et près de 81% de celui du privé ont connu des pannes d'équipements, dues au manque de maintenance et à la sur-utilisation des équipements, en plus de la vétusté des équipements pour les industriels du public, problème déjà relevé auparavant. Enfin une bonne nouvelle de la part des industriels publics et privés. Si l'allongement des délais de recouvrement des créances, les charges élevées, le remboursement et le ralentissement de la demande continuent d'influer sur leur situation, les poussant parfois à contracter des crédits bancaires, ces derniers ont déclaré à l'ONS ne pas avoir de difficultés à y accéder. Près de 25% du potentiel de production du secteur public et plus de 31% de celui du privé ont eu recours à des crédits bancaires, sans problèmes disent-ils. La trésorerie des entreprises est jugée en conséquence «bonne» selon 56% des chefs d'entreprises publiques, et «normale» selon 73% du privé. Enfin au chapitre des prévisions, ces derniers sont plutôt optimistes. Les chefs d'entreprises du secteur public prédisent de bonnes perspectives de la production, de la demande, des prix de vente et des effectifs, ainsi qu'une amélioration de leur trésorerie. Ceux du secteur privé prévoient également une hausse de la production, de la demande et des prix de vente mais en revanche, une baisse de leur trésorerie. A noter que l'enquête de l'ONS a touché 740 entreprises dont 340 publiques et 400 privées.