«Près de 78% des industriels publics et près de 94% de ceux du privé jugent qu'en embauchant du personnel supplémentaire, les entreprises ne vont pas produire davantage» mais plutôt en renouvelant leurs équipements, selon une enquête de l'Office national des statistiques (ONS). Bien que la demande se fait ressentir avec acuité pour les entreprises des deux secteurs (public et privé), les effectifs continuent de chuter dans le secteur public à cause des départs en retraite (non remplacés). Pour ceux du privé, les effectifs ont augmenté suite à l'installation de nouvelles capacités et l'amélioration des conditions de production, indique l'ONS. Cela dit, environ 26% des chefs d'entreprises du public et près de 15% de ceux du privé rencontrent des difficultés à recruter. Surtout en ce qui concerne le personnel d'encadrement et de maîtrise. D'ailleurs, quelque 26% des patrons du secteur public et près de 42% des privés jugent que le niveau de qualification du personnel «est insuffisant». L'absentéisme, quant à lui, est jugé stable pour plus de 64% des gestionnaires publics par rapport au trimestre précédent, contrairement à ceux du privé où plus de 62% parlent d'un taux inférieur à celui du trimestre précédent. Ce qui pourrait éventuellement, selon plus de 79% des chefs d'entreprises du public et près de 67% de ceux du privé, permettre de produire davantage est un renouvellement de l'équipement et sans embauche supplémentaire du personnel, alors que près de 30% des patrons publics et 66% des privés affirment pouvoir produire davantage seulement en réorganisant le processus de production sans renouvellement ni extension. A ce propos, l'enquête a révélé que 45% du potentiel de la production du secteur public et près de 42% de celui du privé ont connu des pannes d'équipements, en raison de la vétusté des matériels et des problèmes de maintenance, causant ainsi des arrêts de travail de plus de 6 jours pour plus de 90% des entreprises publiques concernées, et pour plus de 30 jours pour près de 73% du potentiel de production du privé. Des arrêts de travail pour une majorité d'entreprises Le niveau d'approvisionnement en matières premières reste, quant à lui, «inférieur aux besoins exprimés», selon plus de 18% des industriels publics et plus de 8% de ceux du privé. C'est pourquoi l'activité industrielle des secteurs public et privé a enregistré une baisse au 3ème trimestre 2009 par rapport au trimestre précédent, en Algérie, selon la même source. Plus de 67% du potentiel de production du secteur public et plus de la moitié de celui du privé ont utilisé leurs capacités de production à plus de 75%. Ces capacités sont utilisées à moins de 50% par près d'un quart des entreprises privées, selon les résultats de l'enquête. S'agissant des stocks, près de 21% du potentiel de production du secteur public et plus de 38% de celui du privé ont enregistré des ruptures, causant des arrêts de travail de plus de 10 jours à près de 52% des entreprises concernées du public et à 85 % de celui du privé. La demande en produits fabriqués a augmenté au 3ème trimestre 2009, selon les industriels des deux secteurs, malgré l'augmentation des prix de vente enregistrée durant cette période, précise la même source. En outre, près de 92% des chefs d'entreprises du secteur public et 88% du privé déclarent avoir des stocks de produits fabriqués. La plupart des chefs d'entreprises des deux secteurs jugent que la situation des stocks est «normale». Par ailleurs, environ 28% du potentiel de production du secteur public et près de 56% de celui du privé ont enregistré des pannes d'électricité, provoquant des arrêts de travail supérieurs à 6 jours pour les deux secteurs. Selon plus de 96% des patrons des deux secteurs, l'approvisionnement en eau a été suffisant durant ce trimestre, ajoute l'enquête. Cependant, la majorité des chefs d'entreprises publiques et plus de la moitié de celles du privé -ont affirmé avoir satisfait- toutes les commandes reçues. Enfin, les chefs d'entreprises prédisent que la production, la demande et les prix connaîtraient une hausse pour les deux secteurs. Cette enquête, qui a touché 740 entreprises dont 340 publiques et 400 privées, porte sur le type et le rythme de l'activité industrielle et non pas sur les productions.