Photo : Riad Par Smaïl Boughazi L'activité industrielle a enregistré une hausse dans le secteur public et une stabilisation dans le privé durant le 4e trimestre 2009 par rapport au trimestre qui l'a précédé. C'est la conclusion de la dernière enquête d'opinion réalisée par l'Office national des statistiques (ONS) auprès des chefs d'entreprises industrielles, relayée par l'APS. Selon l'enquête, qui a porté sur le type et le rythme de l'activité industrielle et non pas sur la production, la grande majorité du potentiel de production du secteur public a utilisé plus de 75% de ses capacités de production tandis que le secteur privé les a utilisées à un taux inférieur. Cependant, le niveau d'approvisionnement en matières premières reste inférieur aux besoins exprimés, selon presque le quart des industriels publics et privés interrogés. En conséquence, selon la même source, près de 27% du potentiel de production du secteur public et plus de 60% de celui du privé ont enregistré des ruptures de stocks ayant causé des arrêts de travail de plus de 10 jours à plus de 27% des entreprises concernées du secteur public, et de plus de 30 jours pour 90% de celles du privé. Idem pour les pannes d'électricité qui ont touché près de 33% du potentiel de production du secteur public et plus de 88% du privé, provoquant des arrêts de travail supérieurs à 6 jours pour la majorité des entreprises des deux secteurs. Par ailleurs, l'enquête précise que 56% du potentiel de la production du secteur public et près de 81% de celui du privé ont connu des pannes d'équipements, dues au manque de maintenance et à la surutilisation des équipements, en plus de la vétusté des équipements pour les industriels du public. Ces pannes, signale la même source, ont occasionné des arrêts de travail de plus de 6 jours pour plus de 74% des entreprises publiques interrogées au cours de cette enquête de l'ONS, et pour plus de 30 jours pour près de 44% des entreprises privées. Les effectifs continuent également de chuter en raison des départs en retraite (non remplacés), selon les représentants du secteur public. En revanche, ils ont augmenté suite à l'installation de nouvelles capacités, selon plus de 27% de représentants du secteur privé. Environ 59% des chefs d'entreprise du public et près de 34% de ceux du privé déclarent, d'autre part, trouver des difficultés à recruter surtout le personnel d'encadrement et de maîtrise. Pour le niveau de qualification du personnel, 56% des patrons publics et plus de 32% privés jugent qu'il «est insuffisant». Pour ce qui est de la demande, en dépit d'une une légère augmentation des prix de vente enregistrée durant la même période, elle a enregistré une hausse pour les représentants du secteur public, et une stabilité pour le secteur privé. Ainsi, la majorité des chefs d'entreprise du secteur public et près de la moitié de ceux du privé ont déclaré avoir satisfait toutes les commandes reçues. La trésorerie des entreprises est aussi jugée «bonne», selon 56% des chefs d'entreprises publiques et «normale», selon 73% du privé, tandis qu'elle est qualifiée de «mauvaise» par 12% des responsables d'entreprise publique et par 23% de ceux du privé. Enfin, selon la même enquête, près de 25% du potentiel de production du secteur public et plus de 31% de celui du privé ont eu recours à des crédits bancaires, et dont la majorité affirme qu'elle n'a pas éprouvé de difficultés à les contracter.