La compagnie aérienne nationale Air Algérie, est en train d'étudier la possibilité de revenir sur certaines destinations africaines et cherche les solutions les plus rentables. Le P-DG, Abdelwahid Bouabdallah, a affirmé, samedi, que la compagnie nationale est disponible à renforcer et promouvoir le trafic aérien entre l'Algérie et les pays du Sahel. Présent à l'audience, qui regroupé le ministre des Transports Mohamed Maghlaoui et son homologue de la République du Niger, Hamani Hassane Kindo, le P-DG d'Air Algérie a estimé qu'il y a beaucoup de destinations à développer en Afrique. Il est surtout question de l'ouverture des capitaux des compagnies africaines qui doivent d'abord profiter au continent et qui permettra aux compagnies aériennes de voler de leurs propres ailes. D'ailleurs, le P-DG, avait déjà déclaré, il y a quelques jours, que la compagnie envisage de rentrer dans le capital des compagnies aériennes africaines pour développer des destinations comme l'Afrique du Sud, le Nigéria, la Corne et l'Ouest de l'Afrique. De son côté, le ministre des Transports a souligné qu'il faut qu'il y ait une volonté commune de la part des pays africains concernés par ces liaisons aériennes d'utiliser ces lignes. Il regrette, par ailleurs, que les participants africains ont dû transiter par des pays d'Europe ou de Moyen-Orient pour venir à la réunion d'Alger. Car, faut-il le rappeler, les liaisons aériennes vers l'Afrique sont un quasi monopole de deux compagnies, l'une francophone et l'autre anglo-saxonne. Ce qui n'est pas une tâche facile pour la compagnie nationale face à la rude concurrence que peuvent lui livrer ces géants européens dans le ciel africain. Les grandes compagnies du continent ont déjà commencé à investir dans les compagnies africaines de moindre importance. C'est le cas de Royal Air Maroc qui a pris une participation dans le capital d'Air Sénégal. La compagnie nationale ne veut pas être en reste de l'engouement manifesté par bon nombre de compagnies d'Afrique et de groupes européens spécialisés dans les services et industries aéronautiques qui ont affiché, clairement, leur intérêt pour le ciel africain. En effet, certaines compagnies aériennes européennes avaient exprimé leur volonté de conclure des partenariats efficients, prometteurs et mutuellement avantageux avec des compagnies aériennes africaines. Les responsables des groupes européens de l'aéronautique conviennent du fait qu'en Afrique il y a une urgence à procéder, à une mise à niveau opérationnelle du transport aérien qui, selon eux, a plus que jamais besoin d'une restructuration à la mesure des potentialités dont regorge le continent. Des compagnies africaines, comme Air Afrique, Air Mauritanie ou Air Gabon, sont, en effet, confrontées à de sérieux problèmes et tentent de relever leurs malaises dans le dessein de dénicher les meilleures solutions pour leur décollage. Ce qui représente une bonne opportunité pour la compagnie nationale Air Algérie. Cette dernière avait, dès les années 70, investi ce marché, mais faute de rentabilité, certaines liaisons ont été supprimées. Aujourd'hui, Air Algérie est présente dans toutes les capitales d'Afrique du Nord. La compagnie dessert, également, six autres destinations africaines, à savoir Nouakchott, Dakar, Bamako, Abidjan, Ouagadougou et Niamey. Une chose est sûre, le nouveau P-DG d'Air Algérie, est convaincu de la réussite de sa compagnie, et la concurrence ne lui fait pas peur, pour peu que l'on augmente la qualité des services et la ponctualité. D'ailleurs, la compagnie va acheter plus de 11 appareils d'ici 2009, pour lesquels des appels d'offres seront bientôt lancés.