"Algerac encourage les acteurs économiques à s'accréditer et à se mettre aux normes internationales, notamment avec la pression de l'internationalisation des marchés, pour qui les organismes d'évaluation de la conformité devraient être crédibles aux yeux des acheteurs et consommateurs et reconnus aux niveaux national et international". Ces propos émane du directeur général de cet organisme, Noureddine Boudissa, lors de son passage, hier, à l'émission "en toute franchise" de la Radio nationale. Cette émission, a d'ailleurs, été mise à profit pour approfondir la compréhension des concepts accréditation, homologation et agrément. D'emblée, le directeur d'Algerac a situé l'importance de l'accréditation dans une conjoncture marquée par de profondes mutations économiques et sociales, en ajoutant que son organisme ambitionne d'édifier un système de contrôle de la qualité et de la conformité des produits efficient à même de mettre fin aux certificats de complaisance. L'invité de l'émission a souligné que "le marché algérien demeure vierge, même après trois ans d'existence, concernant les accréditations et cela dans tous les domaines. Plus de 2 000 laboratoires algériens ne sont pas accrédités à ce jour, alors que c'était le premier travail que devrait effectuer cet organisme. Ce qui dénote un peu l'étendue de la situation actuellement". "Actuellement, seulement deux laboratoires et 300 entreprises sont accrédités" ajoutera-t-il.S'agissant des laboratoires d'analyse, Boudissa a affirmé que "plusieurs experts algériens vont être formés prochainement en France dans le domaine de la santé. Cette action a pour objectif de mettre le consommateur en totale confiance de la qualité des produits" a-t-il affirmé. Algerac a également la responsabilité d'accréditer l'organisme certificateur qui délivre les certificats ISO 9000 et 14 000. A ce sujet, Boudissa a déclaré que les choses n'ont pas été faites convenablement avant la création d'Algerac. "Des organismes ont bien profité du vide juridique et institutionnel durant ces années pour pouvoir exercer d'une manière qui n'est pas relativement intéressante" se désolera-t-il. Concernant, par ailleurs, l'inspection, un volet extrêmement important, selon Boudissa, parce que relevant, selon lui, de toutes les activités réglementées qui sauvegarde l'environnement et les personnes, celui-ci révèlera que beaucoup d'organismes inconnus viennent inspecter des installations techniques, électriques, ou autres, des différentes entreprises. Le directeur d'Algerac a assuré en outre que les ministères concernés ont mis en place des dispositifs qui donnent des agréments à des bureaux pour intervenir auprès de ces entreprises. Ces bureaux doivent également, selon Boudissa, être accrédités pour être conformes aux réglementations techniques et d'éviter ainsi les préjudices.