Unique organisme habilité à délivrer les accréditations en Algérie, Algerac ambitionne de délivrer quatre décisions d'accréditation aux organismes d'évaluation de la conformité dans le cadre de son programme 2006-2010, et ce à la fin du mois de juillet de l'année en cours. Par ailleurs, le directeur général de l'Agence nationale d'accréditation Algerac, Noureddine Boudissa, a précisé, en marge de la célébration de la journée mondiale de l'accréditation, que six autres études pour accréditation sont en cours de réalisation. Néanmoins, un travail conséquent reste à faire dans ce domaine. En effet, sur les 2 000 laboratoires activant en Algérie, il n'y a que deux qui sont accrédités. Il s'agit, du CNTC et du CITEM lesquels sont tous deux implantés à Boumerdès. A ce propos, M. Boudissa a affirmé que près de 60 laboratoires ont fait une demande d'accréditation. Une quarantaine de dossiers sont en cours d'étude. «L'accréditation concerne les laboratoires, les organismes d'inspection et les organismes de certification», a-t-il précisé. «Algerac encouragera les acteurs économiques à s'accréditer et à se mettre aux normes internationales, notamment avec la pression de l'internationalisation des marchés», assure M. Boudissa pour qui les organismes d'évaluation de la conformité devraient être crédibles aux yeux des acheteurs et consommateurs et reconnus aux niveaux national et international. A cet effet, l'objectif d'Algerac consiste à atteindre les 50 organismes d'évaluation dans le cadre du programme du MEDA II pour lequel une enveloppe de 5,7 millions d'euros a été allouée. Algerac bénéficiera également d'un jumelage institutionnel financé par l'UE à hauteur d'un million d'euros et qui entrera en vigueur au mois de septembre prochain avec un montant de 1 million d'euros. Dans le domaine de la coopération bilatérale, Algerac dispose de contacts avec des organismes français et allemands dans l'infrastructure qualité. Abordant le coût trop élevé de l'opération de l'accréditation, M. Boudissa a estimé que le coût de l'accréditation varie entre 700 000 et 1,5 million DA, selon la demande du client. Dans cette optique, le ministère de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement est en train de mettre en place un fonds d'aide à l'accréditation. L'Algérie a pris conscience de l'importance de la création d'un organisme national d'accréditation opérationnel durant les années 2000, mais Algerac n'a été créé qu'en décembre 2005. M. Boudissa a expliqué que cet organisme s'est fixé comme mission de mettre en place les règles et les procédures relatives à l'accréditation des organismes d'évaluation de la conformité, d'examiner les demandes et de délivrer les décisions d'accréditation aux organismes d'évaluation de la conformité, conformément aux normes nationales et internationales. Cet organisme procède également au renouvellement, à la suspension ou au retrait des décisions d'accréditation aux organismes défaillants implantés en Algérie. M. Boudissa a précisé que l'accréditation délivrée par Algerac est une attestation qui certifie la compétence de l'organisme à exécuter des tâches spécifiques d'évaluation de la conformité. Il a expliqué que grâce à l'accréditation d'Algerac, les laboratoires, les organismes d'inspection et les organismes de certification des produits et des services seront en mesure de fournir la preuve de leur compétence technique. Algerac a développé un programme de formation a destination des laboratoires, des organismes d'inspection, des organismes certificateurs mais aussi des différents opérateurs économiques. Le programme de formation et de sensibilisation d'Algerac comprend les thèmes de l'évaluation de la conformité, de l'accréditation, de la certification mais aussi des formations sur les différents référentiels d'accréditation. Hamid Si Salem