Les politiques sectorielles menées par le département de M. Benbada et de M. Temmar pour la mise à niveau de l'entreprise et la certification de la qualité ont été critiquées. "Les fonds des ministères doivent être coordonnés entre eux pour répondre aux besoins réels des opérateurs qui espèrent la promotion de la qualité", a déclaré, M. Boudissa, directeur général de l'Organisme algérien d'accréditation (Algerac), lors de la conférence-débat qu'il a animée, hier, au centre de presse "El Moudjahid". La nouvelle stratégie économique, pilotée par le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, réserve un volet à la démarche qualité. D'où la création de l'organisme algérien d'accréditation, Algerac. Selon son directeur général, M. Boudissa, cet organisme a pour mission principale l'accréditation de tout organisme d'évaluation de la conformité. Dans ce contexte, l'organisme algérien d'accréditation est chargé notamment de la mise en place d'un dispositif national d'accréditation répondant aux normes nationales et internationales pertinentes ; de parachever l'infrastructure nationale de la qualité ; d'évaluer les qualifications et compétences des organismes d'évaluation de la conformité (EOC); de délivrer les décisions d'accréditation ; de procéder au renouvellement, suspension et retrait des décisions d'accréditation des organismes d'évaluation de la conformité ; de conclure toutes conventions et accords en rapport avec ses programmes d'activités avec les organismes étrangers similaires et de contribuer aux efforts menant à des accords de reconnaissance mutuelle. Algerac a enregistré une vingtaine de demandes d'accréditation. D'après M. Boudissa, les organismes qui ont demandé une accréditation relèvent du secteur de la défense, l'agroalimentaire, la santé et les hydrocarbures. "Nous allons délivrer les premières accréditations dans les prochains mois de cette année", a indiqué le DG d'Algerac. Cependant, cette accréditation concerne les laboratoires d'essais et d'étalonnage. (ISO/CEI 17025), les organismes d'inspection. (ISO/CEI 17020) et les organismes de certification. Pour assurer les besoins d'Algerac, 70 experts seront formés en ISO 17025. Ces experts auront pour mission l'accréditation des organismes de certification, laboratoires et organismes d'inspection. En outre, interrogé sur l'Etat actuel de l'infrastructure qualité en Algérie, M. Boudissa estime que "l'Algérie dispose d'une infrastructure qualité, mais sont état est délabré". Il a ajouté que "la culture de la qualité n'est pas encore ancrée dans nos institutions", "On ne peut pas construire une infrastructure de qualité sans une métrologie fiable". D'après le même responsable, cette situation influe négativement sur la compétitivité de nos entreprises et la qualité de la production.
L'accréditation selon Algerac Les organismes d'évaluation de la conformité (OEC) fonctionnant en conformité avec les normes internationales pertinentes et accrédités par Algerac sont autorisés à délivrer des certificats pour les portées couvertes par l'accréditation à apposer le logo d'Algerac, ce qui garantirait la fiabilité des certificats et augmentera la crédibilité des OEC sur le marché. L'accréditation concerne les Organismes d'Evaluation de la Conformité (OEC), qui sont les laboratoires d'essais et d'étalonnage, les organismes d'inspection et les organismes de certification. Suivant Algerac, l'accréditation est une condition nécessaire pour accéder au commerce international. Elle profite au gouvernement et aux organismes de réglementation et favorise une bonne pratique de réglementation. Elle offre la possibilité de profiter d'un grand choix d'activités d'évaluation de la conformité. Egalement, elle permet aux pays en développement de participer à des accords multilatéraux et améliore la qualité des produits et des services. Par ailleurs, l'accréditation renforce la confiance des consommateurs, des importateurs et des exportateurs et élargit la base d'exportation du pays.