Près de 850 personnalités politiques et du monde des affaires de 50 pays ont assisté au18e Forum économique mondial sur l'Afrique qui s'est ouvert mercredi au Cap, en Afrique du Sud. Sous le thème " Capitaliser sur les opportunités ", la réponse de l'Afrique à la crise alimentaire, énergétique et climatique en est l'objet. En effet malgré les opinions diverses sur les performances économiques du continent exprimées par les participants, la plupart des analystes sont optimistes quant aux perspectives de croissance de l'Afrique. Les perspectives de l'Afrique sont extrêmement brillantes, a affirmé le ministre sud-africain des Finances Trevor Manuel. A noter que les prévisions de la Banque africaine de développement de 5,9% de croissance pourraient être sous-estimées. Aussi l'augmentation du prix des matières premières et une meilleure gestion économique des pays africains aideront à dynamiser la croissance sur le continent. Bien que l'environnement économique mondial ne soit pas favorable à l'Afrique à l'heure actuelle, 25 pays d'Afrique subsaharienne ont connu un taux de croissance de plus de 5% l'année dernière et 31 devraient enregistrer ce taux cette année. Il est important de noter qu'une récente étude conjointe de la Banque africaine de développement, de l'Organisation pour la coopération et le développement économiques et de la Mission économique des Nations unies pour l'Afrique montre que l'économie africaine connaîtra une croissance de 6% cette année, et ce malgré des défis comme la hausse des prix de l'alimentaire, le changement climatique et la pénurie d'eau. A cette occasion le directeur exécutif de Coca-Cola Neville Isdell a déclaré au forum : "Nous sommes très optimistes quant à l'avenir de l'Afrique" tout en saluant l'esprit d'entreprise des Africains. Dans le même contexte Sultan Ahmed Bin Sulayem, président du groupe d'investissement Dubai World, a mis en exergue le potentiel de l'Afrique pour les investissements, estimant que l'instabilité du continent "appartient au passé" et que la nouvelle génération de dirigeants africains veut changer cette image de l'Afrique. Les investissements dans des pays africains comme l'Afrique du Sud, plus grand producteur d'or et de platine du monde, et la Zambie, plus grand producteur de cuivre d'Afrique, ont augmenté avec la hausse record des prix de ces métaux. He Wenping, chercheur et directeur du département des Etudes africaines de l'Académie chinoise des sciences sociales, a souligné que la Chine jouait un rôle majeur dans les performances économiques de l'Afrique et que le commerce Chine-Afrique représentait 20% de la croissance économique de l'Afrique. Pour Austine Ometoruwa, président et directeur exécutif de l'Africa Finance Corporation, les fondamentaux de la croissance en Afrique sont en ce moment d'une faiblesse qu'ils n'avaient plus connue depuis longtemps. Il explique cela par les problèmes d'infrastructures dans les domaines de l'électricité et des transports, estimant que ces problèmes auraient dû être réglés il y a des années