Malgré une relance énergique opérée depuis 1999, la wilaya de Médéa reste confrontée au défi de l'alimentation de quelque 930 000 habitants en eau potable. Schématiquement, 69 ouvrages d'une capacité de 29.794.000 m3 dont 38 envasés (un manque à gagner de 2.510.000 m3) forment l'ossature hydraulique de la wilaya, selon les données officielles de 2007.Certes des investissements conséquents ont été dégagés et des projets mis en œuvre, mais l'offre n'accompagne pas la demande qui connaît une hausse tendancière. Les villes qui étaient alimentées initialement par des sources font, aujourd'hui, appel aux forages, et cherchent leurs ressources de plus en plus loin. Il a fallu tirer des conduites de 100 km (Birine – Ksar El Boukhari et Ghrib – Berrouaghia), prélever aux dépens de l'agriculture, voire des communes avec des transferts hydrauliques (Mefateha et Fatssen) et la dotation est loin des 100 litres / jour au lieu des 150 requis. En aval, d'importantes pertes sur réseau (+30%) les fuites, les raccordements sauvages avec comme corollaire une alimentation intermittente des ménages et des coupures fréquentes. Certaines communes- douars subissent une situation de “ stress ” hydraulique. Et des réseaux informels se sont constitués à l'ADE. Des “ dealers ” vont jusqu'à exiger 10 à 20 fois le prix demandé pour de l'eau courante, en proposant des citernes.L'option “ barragiste ” s'avère impérieuse, car une fois amorti le coût de construction d'un barrage, il ne coûtera guère que les frais de gardiennage. Quant à la durée de l'ouvrage, elle se compte en siècles. A noter qu'un seul barrage celui de Ghrib est envasé à 60%.