La coopération algéro-allemande dans le domaine de l'environnement repose essentiellement sur trois programmes qui sont en cours d'exécution. Il s'agit de la gestion intégrée de l'eau, la gestion intégrée de l'environnement et la promotion du développement économique durable. Ces programmes sont soutenus par la GTZ. La GTZ gère 2700 programmes et projets dans 130 pays d'Afrique, d'Asie, d'Amérique latine et d'Europe orientale, avec 9500 employés et 67 bureaux dans le monde. Pour ce qui est du programme de gestion intégrée de l'environnement, la GTZ travaille en partenariat avec le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme. Ainsi, la contribution financière allemande est de 14 300 000 euros et ce pour une période allant de 2001 à 2010 ; le programme est actuellement dans sa deuxième phase. L'objectif final du programme commun est que les acteurs, dans le domaine de la protection de l'environnement au niveau national et local, réalisent plus efficacement les stratégies et mesures de prévention, ainsi que la réduction de la pollution. Le programme gestion intégrée de l'environnement comporte trois composantes, à savoir l'assistance au ministère et opérationnalisation du droit environnemental, l'appui aux structures décentralisées et à la décentralisation et enfin la promotion de la participation du citoyen. Le deuxième volet de la coopération, qui porte sur le programme de gestion intégrée de l'eau, a été conçu en 1997, suite aux recommandations de la mission d'évaluation des trois projets, Agep, ANRH, Epeal, qui faisaient l'objet de la coopération algéro-allemande dans le secteur de l'eau et, en raison des évolutions institutionnelles importantes qui sont intervenues lors de l'exécution de ces projets, les deux parties avaient convenu de continuer la coopération dans le secteur de l'eau en s'inscrivant dans la nouvelle politique adoptée en 1995. Ainsi, le démarrage du programme a été marqué par une conférence sur la gestion intégrée de l'eau, tenue à Oran les 2 et 3 mai 2000, réunissant des experts allemands et algériens. Lors des consultations intergouvernementales algéro-allemandes, qui ont eu lieu à Alger le 30 avril 2002, les deux parties ont convenu de la poursuite du programme à travers une autre phase, suggérée par la mission CAP. De cette manière et, sous forme d'un atelier ZOPP tenu à Mainz, en juillet 2003, une trentaine de personnes, dont le plus gros contingent appartenait aux institutions algériennes impliquées dans la première phase, ont discuté des nouvelles composantes qui feraient partie de la stratégie de l'assistance technique allemande pour la période 2004 - 2006. Le rapport de cet atelier a servi de base pour l'élaboration de l'offre de la GTZ au ministère de la Coopération Allemande (BMZ). Cette offre, qui a été acceptée par le gouvernement allemand, a été signée au mois de septembre 2003 et a également servi de référence pour la formulation de la convention bilatérale. Par la suite, un autre atelier ZOPP s'est tenu du 3 au 10 octobre 2003 à Béni-Abbès, dans le sud-algérien pour l'élaboration du plan d'opération, dont la signature au mois de décembre 2003, a donné le coup d'envoi au programme de gestion intégrée de l'eau, avec des nouvelles composantes et une nouvelle stratégie qui nécessite une plus grande implication des institutions et des responsables algériens dans l'exécution des activités du programme. La stratégie du programme s'inscrit dans le cadre de la politique sectorielle qui est inspirée par trois orientations principales, à savoir : améliorer la gestion d'ensemble des ressources en eau, maîtriser la demande en eau potable, industrielle et agricole, assurer la compatibilité de la gestion des eaux avec la politique d'aménagement du territoire et de protection de l'environnement. A cet égard, les actions à développer dans le cadre de la coopération technique algéro-allemande devraient permettre d'appuyer la poursuite des réformes institutionnelles et organisationnelles du secteur dans un objectif de renforcement de la synergie et de la complémentarité entre les acteurs, de renforcer les capacités de gestion des services publics de l'eau et de l'assainissement, de développer un modèle spécifique de gestion intégrée de l'eau dans un milieu oasien. Pour ce faire, le programme a été structuré en cinq composantes qui seront gérées de manière autonome par le ministère des Ressources en eau, l'ADE, l'ONA, pour les deux premières actions et par la direction de l'hydraulique de la wilaya de Béchar, pour l'OBA qui représente le milieu oasien. Tout cela, géré avec un mécanisme de coordination des activités sous la responsabilité du ministère des Ressources en eau et d'une cellule de coordination, de suivi et de décision.