53,19% c'est le taux de réussite nationale au baccalauréat cette année. 55,04% pour le nouveau système, 50,22% pour l'ancien système et 22,4% pour les candidats libres. Le ministre de l'Education nationale, qui a réuni, hier, les directeurs des wilayas pour évaluer justement les résultats de cet examen, a affiché sa satisfaction et prévoit un taux de réussite de 75% dans les cinq années à venir. Benbouzid, en présentant ces taux, s'est, notamment, focalisé sur le nouveau système né de la réforme de l'éducation nationale entamé depuis huit ans déjà. Le nombre de bacheliers qui ont eu leur bac avec mention est de 36%, selon les statistiques données par Benbouzid. Trois notes "excellent", et 1106 avec une mention " très bien". Cette année, la wilaya de Tizi Ouzou occupe la première place avec un taux de réussite de 71%. Classée première à l'échelle nationale, elle n'a jamais obtenu de tels résultats depuis des années. Pendant des années, la palme revenait en effet aux wilayas de l'Ouest, à l'exemple de Relizane. Cette année Tizi Ouzou est suivie respectivement de Mascara et de Guelma. Par ailleurs, les bacheliers qui ont eu leur bac avec mention "bien" ne seront pas en reste, puisqu'une enveloppe de 40 milliards de centimes a été débloquée, afin de les gâter avec des cadeaux. Le ministre s'est réjoui d'un autre côté du fait que l'Algérie vient en tête des pays voisins, citant à titre d'exemple la qualité des résultats atteints cette année sans recours au rachat ou à l'organisation d'une deuxième session. Pour lui, ces résultats démontrent la qualité de l'enseignement en Algérie qui s'est beaucoup améliorée, ces dernières années, grâce aux réformes engagées dans le secteur. "Ces chiffres s'expliquent par le nombre énorme des mesures prises par le ministère pour réaliser la rupture avec certains agissements qui entravaient l'amélioration de l'enseignement", dira-t-il. La réussite de la réforme du secteur éducatif, fait-il savoir, ne porte pas seulement sur la réussite du programme et des manuels, mais également sur la réalisation des objectifs tracés pour l'ensemble des cycles d'étude en adoptant une gestion rigoureuse, transparente et efficiente en impliquant l'ensemble des acteurs du secteur, notamment les responsables des établissements scolaires, les enseignants et les parents d'élèves. D'ailleurs, les établissements qui ont eu les plus bas taux sont appelés, prochainement, à se justifier auprès du ministère de l'Education. Ces derniers, sont également tenus de préparer des projets d'établissement. Car, faut-t-il le souligner, 53% restent en réalité un taux faible et maigre qui ne répond nullement aux attentes des responsables, lesquels voyaient en la réforme du système éducatif une alternative d'amélioration du rendement en qualité et en quantité. Cette année, pour rappel, 325.809 candidats de l'ancien système dont 170.970 scolarisés (52,48%) et 154.839 candidats libres (47,51%) ont passé les épreuves de passage à l'université, alors que le nouveau système a enregistré, pour sa part, l'inscription de 273.893 candidats, dont 264.511 scolarisés (96,57%) et 9.382 libres. Pas de recrutement pour les enseignants vacataires Interrogé, hier, sur le rétablissement des enseignants vacataires, le ministre a évacué toute éventualité de leur recrutement. Ces derniers, réunis les 28 et 29 juin, en présence de plusieurs représentants syndicaux venus des quatre coins du pays, ils ont décidé d'aller vers une grève de la faim dans le cas où le ministre de l'Éducation nationale persisterait à ignorer leurs problèmes qui perdurent depuis des années. En effet, le Conseil national des enseignants contractuels, affilié au Syndicat national autonome des personnels de l'administration (Snapap), a manifesté son mécontentement concernant la carrière professionnelle de ses adhérents. Ils sont près de 40 000 professeurs contractuels à travailler dans le secteur de l'éducation nationale qui risquent de se retrouver au chômage. Certains parmi eux ont près de dix ans d'expérience. Signalons qu'une plate-forme de revendications a été déposée au bureau d'ordre du ministère de tutelle ainsi qu'au ministère du Travail. La principale raison de leur colère est la précarité de l'emploi et le risque de se retrouver au chômage après des années de travail, en plus des salaires impayés.