La société nationale d'hydrocarbures Sonatrach a annoncé hier trois nouvelles découvertes d'hydrocarbures dans le Sud à l'issue de ses travaux d'exploration avec ses partenaires StatoilHydro, BP et le consortium BG Algeria-Gulf Keystone. Selon le communiqué de la compagnie nationale, il s'agit, en premier, d'une découverte réalisée dans les forages de Tinerkouk West-1 en association avec StatoilHydro dans le cadre d'un contrat qui est entré en vigueur en mars 2005. Situé sur le périmètre de Hassi Mouina (blocs 317b, 319b, 321b et 322b2) dans le bassin de Gourara, ce puits a produit à partir du réservoir Carbonifère 9 167m3/h de gaz avec une pression de 1 449 PSI. Il constitue ainsi le cinquième puits positif réalisé dans le cadre de l'association entre Sonatrach et StatoilHydro dans ce périmètre. La deuxième découverte a été effectuée avec BP dans le cadre d'un contrat en vigueur depuis septembre 2005. Elle se situe au lieudit Tin Zaouatene-1. Ce puits, situé sur le périmètre Bourarhet Sud (blocs 230-231) dans le bassin d'Illizi, a produit à partir du réservoir Cambro-ordovicien 11 220m3/h de gaz avec une pression de 1 823 PSI. Il est le premier puits d'exploration foré par l'association Sonatrach-BP dans ce périmètre. Enfin, le troisième gisement est celui réalisé à Reg Mouaded-1 en association avec BG Algeria-Gulf Keystone dont le contrat a été également signé en septembre 2005. Ce puits, situé sur le périmètre Hassi Ba Hamou (blocs 317b, 322b3, 347b, 348 & 349b) dans le bassin de Béchar Oued Namous, a produit à partir du réservoir Dévonien 3776m3/h de gaz avec une pression de 655 PSI. Il constitue aussi la première découverte de l'association Sonatrach-BG Algeria-Gulf Keystone dans ce périmètre. Le communiqué de Sonatrach précise qu'avec ces trois nouvelles découvertes, le nombre de découvertes réalisées par Sonatrach, durant l'année 2008 s'élève à neuf dont trois en effort propre et six en association. En 2006, Sonatrach a réalisé 18 découvertes, l'année d'après, l'entreprise a accompli 20 découvertes pétrolières. Avec la mise en évidence, ces dernières années, de nouveaux gisements, permettant à l'Algérie de se classer parmi les grands découvreurs d'hydrocarbures dans le monde, le potentiel est en nette progression. Cependant, les efforts de Sonatrach demeurent, vu l'étendue du domaine minier algérien, insuffisants. En effet, le sous-sol de l'Algérie reste sous-exploré avec un tiers des bassins sédimentaires non touchés par les travaux de recherche et de prospection d'hydrocarbures. «L'Algérie dispose de 1,5 million de km2 de bassins sédimentaires où elle peut découvrir du gaz et du pétrole, mais dans 30% de ces bassins, soit 500 000 km2, nous n'avons encore effectué aucun travail de recherche», avait déclaré récemment le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, en marge de la séance de clôture de la session de printemps du Conseil de la nation. L'Algérie effectue 9 puits pour chaque 10 000 km2, ce qui est «très peu» selon lui, puisque la moyenne mondiale est de 100 puits pour 10 000 km2. «On aspire atteindre au moins 50 puits/10 000km2, mais ça nous prendra encore des dizaines d'années pour réaliser ce but», ajoute-t-il. C'est pourquoi, des opportunités d'investissement dans l'exploration des hydrocarbures sont offertes à la compétition à travers le premier appel à la concurrence lancé, au début de ce mois de juillet, par l'Alnaft. Pour rappel, plus de 70 compagnies de plusieurs pays ont été préqualifiées à cet appel d'offres en qualité d'opérateurs et d'investisseurs.