Le marché vaste et prometteur que l'Algérie englobe, suscite de plus en plus l'intérêt des entreprises tunisiennes. En effet, le leader tunisien des batteries de voitures, la société Assad, a affiché son intention de racheter la société algérienne Enpec spécialisée dans la fabrication de batteries pour l'industrie automobile. L'Enpec est considérée parmi les annonciateurs du secteur industriel dans le pays. Les négociations entre les deux parties sont en cours de finalisation. Selon des sources concordantes les négociations sont arrivées au stade de l'officialisation de cette acquisition. L'objectif de la société Assad est de consolider son activité en Algérie, qui dure rappelle-t-on depuis plus de deux ans avec sa filiale "Batterie Assad Algérie". En outre, le potentiel de cette entreprise preneur est très attirant, le chiffre d'affaires enregistré au deuxième trimestre de l'année 2008 a augmenté de 34% par rapport à celui de 2007, soit + 44% pour le marché local et + 26% pour le marché export. Pour ses deux ans d'existence en Algérie, l'accumulateur tunisien Assad a enregistré une augmentation de 85% de son chiffre d'affaires en 2007, avec un résultat bénéficiaire de 571 millions de dinars et détient actuellement 10% de parts de marché en Algérie. Par ailleurs, et pour petit rappel, la société algérienne Enpec était parmi les treize entreprises nationales qui étaient à la recherche d'un acquéreur depuis 2007. La concurrence est considérée très intense, notamment, les produits asiatiques. D'autre part, la production de batteries s'est avérée sans résultats, vu sa réputation depuis plusieurs années sur le marché. Cette situation s'est dévoilée après l'ouverture du marché algérien aux produits étranges. Chose qui a poussé cette entreprise à l'arrêt de la production depuis une année. Cependant le marché algérien des batteries d'automobiles usagées n'intéresse pas seulement les Tunisiens, mais aussi les Européens. L'entreprise franco-belgo-allemande, Recylex, spécialiste du recyclage du plomb, compte prochainement s'implanter en Algérie afin de réaliser une unité de recyclage de batteries automobiles dans la wilaya de Djelfa, ainsi qu'une autre, en cours de construction à Aïn Oussara. Le démarrage de l'activité est prévu pour la fin décembre 2008. De sa mise en service, l'unité sera conforme aux normes ISO 14001 et aux normes françaises, notamment en matière environnementale. Aussi, cette implantation sur le marché algérien ouvrira de nouvelles perspectives en matière de recyclage de batteries, avec 35 millions d'habitants, une forte croissance du parc automobile, une capacité de production estimée à 20 000 tonnes de batteries à traiter par an. Ledit centre de traitement sera exploité par une société de droit algérien, Eco Recyclage, dans laquelle Recylex détient 33% du capital. Les autres associés sont un partenaire local expert du marché algérien du recyclage et des approvisionnements et une société française de récupération de métaux qui possède déjà une activité en Algérie. Il faut savoir que Recylex traite actuellement environ 130 000 tonnes de batteries par an en Europe.