La société tunisienne Assad, spécialisée dans la fabrication de batteries de voitures- projette l'extension de son activité en Algérie- où son implantation a été couronnée de succès jusqu'à présent, malgré la concurrence rude. L'entreprise ambitionne de renforcer son réseau de distribution par la création de succursales de ventes directes aux revendeurs. La première sera installée à Annaba, début 2010. Assad a donc changé ses plans pour l'Algérie où elle comptait renforcer sa présence en postulant pour le rachat de la société publique Enpec, avant de se raviser. Assad a bien manifesté son intérêt après l'appel d'offres, mais cette option n'est plus envisagée. C'est M. Souheil Kallel, directeur général de la société, qui l'a annoncé le 14 décembre dernier, lors d'une communication financière. Quand bien même cette entreprise serait toujours intéressée par la reprise d'Enpec, cette opération n'est plus possible, étant donné que le gouvernement algérien a décidé d'annuler l'appel d'offres suite aux nouvelles décisions destinées à réglementer l'investissement direct étranger en Algérie. La société algérienne Enpec était parmi les treize entreprises nationales qui étaient à la recherche d'un acquéreur depuis 2007. Assad détient actuellement environ 10% de parts du marché algérien. L'entreprise s'est implantée en Algérie en 2006. Depuis, sa filiale algérienne- qui réalise de bons résultats- ne cesse de grandir. La DG de l'entreprise Assad (la Maison mère), Souhail Kallel, a indiqué dans la communication financière, qu'en dépit de la crise, la société a enregistré des résultats satisfaisants au titre de l'année en cours. Ainsi, elle conserve sa position de leader du marché de l'industrie des batteries en Tunisie, mais aussi dans la sous-région du Maghreb. Cette année, le groupe a enregistré une hausse de 26% de ses ventes, pour un chiffre d'affaires estimé à environ 37,8 millions de dollars en 2009. Les chiffres consolidés seront probablement revus à la hausse. Quant au chiffre d'affaires consolidé à l'export, il a enregistré une hausse de 6% en 2009 par rapport à 2008 et ce, malgré la baisse du cours du plomb sur le marché boursier (-18% entre 2008 et 2009), cette hausse est expliquée par une augmentation de 26 % des quantités de batteries exportées. Le marché algérien des batteries est très attractif pour les investisseurs étrangers. Avec un parc automobile qui dépasse les 4 millions de véhicules, il est l'un des plus prometteurs d'Afrique du Nord. D'ailleurs, outre Assad, une entreprise franco-belgo-allemande, Recylex, spécialiste dans le recyclage du plomb, a réalisé une unité de recyclage de batteries automobiles dans la wilaya de Djelfa, ainsi qu'une autre, à Aïn Oussara. Elles cumulent une capacité de production estimée à 20.000 tonnes de batteries à traiter par an. Ledit centre de traitement sera exploité par une société de droit algérien, Eco Recyclage, dans laquelle Recylex détient 33% du capital. Les autres associés sont un partenaire local expert du marché algérien du recyclage et des approvisionnements et une société française de récupération de métaux qui connaît bien le marché algérien. En Europe, Recylex traite actuellement environ 130.000 tonnes de batteries par an.