Contre toute attente, le prix de la pomme de terre est revue à la hausse . De 20 dinars le kilo voilà quelques joursseulement, le prix a grimpé à 35 dinars voire 40 DA dans certains marchés de la capitale. Pourtant, avec l'abondance de la récolte cette année et le problème de stockage qui s'en est suivi puis l'intervention de l'Etat en achetant toute la surproduction, on croyait que le prix sera stabilisé autour des 20/25 dinars le kilo. Premier prétexte , le Ramadhan. Les ménages font le plein et dopent ainsi la demande en achetant de grandes quantités. Ce qui n'est certainement pas l'unique facteur de la hausse des prix, les mandataires , les intermédiaires et les spéculateurs en savent quelque chose. la hausse touche également d'autres produits agricoles. Une hausse substantielle est, en effet, enregistrée depuis quelques jours dans les marchés du pays, y compris dans ceux communément appelés marchés de l'informel. Surpris par cette flambée injustifiée, les consommateurs se trouvent obligés de subir la loi des vendeurs. Pour eux, il s'agit bien d'une mercuriale annonciatrice d'un mois de ramadhan dur à gérer pour les ménages tenus d'affronter, quelques jours plus tard, une rentrée scolaire et son lot de dépenses en vertigineuse hausse. La parenthèse des prix abordables de certains produits alimentaires n'a pas duré longtemps.Un constat que chaque Algérien peut vérifier ces jours-ci au marché ou chez le vendeur du coin où les prix ont doublé. La salade est à 80 et 100 DA le kilogramme, alors qu'elle était vendue à moins de 40 DA au cours de la semaine dernière. Même chose concernant le prix du poivron qui a “doublé”, témoignent des pères de famille estomaqués par la fièvre des prix. La tomate est cédée à 40 DA, les haricots verts à 100 DA, la carotte à 50 DA, la courgette à 60 DA, le poivron et le piment à 90 DA et l'oignon à 25 DA, alors que la laitue, qui habituellement orne les tables, est pratiquement introuvable ou commercialisée à des prix qui dépassent l'entendement. Les pics de ces derniers jours semblent être injustifiés d'autant que les prix pratiqués dans les marchés de gros sont inférieurs aux tarifs des marchés de détail, si l'on se réfère aux agriculteurs, premier maillon de la chaîne. Manifestement, les ménages en ont gros sur le cœur. Face à cette situation, la stupéfaction de tout un chacun se fait entendre. Les prix ont connu une envolée en un laps de temps très court. Un homme témoigne avoir payé, le week-end dernier, la pomme de terre à 15 DA le kilo sur la route reliant Bouira à Alger. Un état de fait qui n'est pas sans pousser les citoyens à revoir leurs dépenses en espérant voir le gouvernement prendre des mesures porteuses et efficaces. L'attente du consommateur est d'autant plus légitime car le pouvoir d'achat de l'Algérien est jugé très faible. Officiellement, une série de mesures ont été prises dans l'objectif d'empêcher la machine spéculative de sévir. Dans ce sens, le gouvernement a ciblé les produits les plus consommés par les Algériens. Reste à savoir la portée de ces mesures sur le terrain.