Depuis la visite en Algérie, en novembre dernier, du Gouverneur général du Canada, Mme Michaelle Jean, la presse canadienne relève, avec curiosité, le développement des relations commerciales entre l'Algérie et le Canada. Ces dernières sont de plus en plus évoquées et sont qualifiées de positives par l'ensemble des organes de la presse canadienne, principalement par celle du Québec. L'accent est le plus souvent mis sur le rythme de l'épanouissement des relations existantes entre les deux pays et l'importance des projets en développement mis en œuvre par l'Algérie par l'intermédiaire des entreprises canadiennes d'envergure internationale, insistant sur l'intéressement manifesté par d'autres entreprises, surtout les PME/PMI, à un marché porteur présentant des partenariats dans une large gamme d'activités et jouissant d'une bonne réputation financière. Dans une de ses récentes éditions, le journal "Globe and Mail" faisait remarquer que l'Algérie est le plus grand partenaire commercial du Canada, en Afrique et au Moyen-Orient. Remarque plusieurs fois réitérée par les hauts responsables, suite à la récente visite du gouverneur du Canada. Avec un chiffre d'affaires, pour 2005, avoisinant les 5 milliards de dollars canadiens, l'Algérie se place, en effet, au dixième rang des pays exportateurs, vers le Canada, lui fournissant notamment du gaz et du pétrole. C'est une phase importante où aboutissent les rapports bilatéraux. Le cyberjournal "Commerce monde", une entreprise de presse spécialisée dans le traitement des affaires internationales, note que "c'est le bon moment" pour s'intéresser au commerce entre le Canada et l'Algérie. Revenant sur une réunion organisée en novembre dernier, par l'Association culturelle et économique Quebec-Maghreb, dans un grand hôtel du Québec, en présence de l'ambassadeur d'Algérie à Ottawa, M. Smail Benamara, sous le vocable "Cap sur l'Algérie", le journal signale l'évolution positive des échanges entre les deux pays et surtout la confiance manifeste des grandes entreprises canadiennes à un pays dont la santé financière n'est plus à démontrer et qui a aussi l'avantage de présenter de nombreux projets dans tous les domaines. "Déjà, ce pays du Maghreb est stratégique pour le Québec qui y importe actuellement 28 % de son pétrole" note-t-il. Lors de la rencontre "cap sur l'Algérie" du 9 novembre, réunissant une cinquantaine d'opérateurs économiques autour de l'ambassadeur d'Algérie au Canada, plusieurs témoignages ont été apportés par des responsables d'entreprises canadiennes travaillant en Algérie pour mettre en exergue les aspects positifs de ce marché mais aussi les ambiguïtés administratives qui y subsistent et que les autorités s'efforcent de régler rapidement. Les mêmes constats positifs ont été relevés, à Alger même, lors du forum des hommes affaires algéro-canadiens organisé en marge de la visite d'Etat du Gouverneur du Canada, récemment. Les hommes d'affaires canadiens tout comme la communauté algérienne installée dans ce pays, et qui est estimée à plus de 50 000 algériens, signalent comme élément dynamisant, à même de contribuer au renforcement des relations et des échanges entre les deux pays et les deux communautés, l'inauguration, annoncée pour juin 2007, de la ligne aérienne Montreal-Alger. C'est l'un des projets en vue, le plus attendu dans les deux pays. Chez les décideurs politiques et économiques algériens canadiens, la vision du futur est la même. Tous se disent intéressés par l'investissement à long terme et pas seulement par de simples opérations commerciales d'import-export. C'est chose sur laquelle insistent les commentateurs de la presse canadienne qui relèvent l'existence de plus en plus concrète de certaines facilités et avantages (le partage de la langue française et le fait que le marché canadien fonctionne aux normes américaines et peut servir de tremplin aux exportations algériennes vers les Etats Unis) et la confiance retrouvée avec le rétablissement de la sécurité et de la stabilité politique dans le pays. Des entreprises canadiennes, même si elles ne décrochent pas encore de contrats substantiels, s'installent en Algérie en ouvrant des bureaux de représentation, au moment où d'autres élargissent leurs champs d'intervention comme SNC Lavalin qui vient de dépenser quelque 8 millions de dollars pour construire à Alger le nouveau siège de sa filiale Maghreb.