La grippe aviaire est de retour en Afrique. En début de semaine, les autorités du Togo ont souligné la mort massive de volailles dans une ferme du sud-est du pays.Selon le communiqué repris par les médias africains, l'établissement agricole, situé à Agbata, abritait 4 500 volailles dont 3 600 y sont mortes subitement. Les tests effectués ont détecté la présence du virus de la grippe aviaire (H5N1). D'autres analyses seront effectuées. En attendant, le gouvernement a pris des mesures contraignantes. Notamment "l'interdiction de tout mouvement de volailles quelle que soit la distance, l'abattage, l'incinération et l'enfouissement des cadavres de volailles dans les fosses par les services compétents du ministère". D'autres mesures interdisent l'importation de volailles et les services frontaliers ont été renforcés. En août dernier, la présence du virus avait aussi été détectée au Nigeria. Ce qui a amené, la semaine dernière, une dizaine de pays africains, touchés par la grippe aviaire au cours des deux dernières années, à se réunir à Abidjan (Côte-d'Ivoire) pour faire le point sur la situation et renforcer les mesures de sécurité. Cette rencontre s'est tenue sous l'égide de la FAO, l'organisme des Nations unies chargé de l'alimentation et de l'agriculture, pour renforcer et harmoniser les plans nationaux de surveillance épidémiologique. Il a été question également pour les participants d'"identifier des actions prioritaires à mettre en œuvre à court terme dans les pays particulièrement exposés" et de renforcer la coopération entre les pays concernés "en matière de prévention et de contrôle", Récemment, une souche de l'influenza aviaire hautement pathogène, inconnue auparavant en Afrique subsaharienne, a été découverte au Nigeria pour la première fois. "Cette nouvelle souche a suscité de graves préoccupations car on ne sait pas encore comment elle a été introduite sur le continent" africain, a indiqué la représentante de la FAO, pour justifier cette rencontre, prévue s'achever vendredi. Outre la Côte d'Ivoire, représentée par son ministre de la Production animale et des Ressources halieutiques, Alphonse Douati, cet atelier réunit des délégations du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, du Niger, du Nigeria, du Tchad et du Togo. Après les craintes de pandémie soulevées par le risque de mutation du virus de la grippe aviaire hautement pathogène H5N1, les scientifiques s'inquiètent qu'une autre souche appelée H9N2, pourrait être une menace. ette étude a été réalisée par une équipe composée de chercheurs du Saint Judes's Children Research Hospital de Memphis et de l'Université du Maryland à College Park. "Nos résultats suggèrent que l'existence et la prévalence des virus H9N2 chez des volailles constituent une menace conséquente pour les humains", écrivent les chercheurs dans PLoS ONE. Les mécanismes de transmission entre humains des virus de la grippe aviaire sont toujours mal compris, selon Daniel Perez professeur agrégé au Collège de médecine vétérinaire de l'Université du Maryland et auteur principal de cette recherche sur le virus H9N2.