La commission du budget et des finances de l'Assemblée populaire nationale (APN) a eu à examiner, samedi soir, le budget sectoriel de l'agriculture et du développement rural à travers un exposé du responsable du secteur, Rachid Benaïssa. Le ministre a dressé un bref bilan de son secteur et a présenté l'état des lieux de certains sous-secteurs. Le ministre indiquera, par ailleurs, que le budget consacré cette année aux importations de denrées alimentaires est estimé à 200 milliards de dinars. L'objectif est de répondre à une forte demande en produits alimentaires dans un contexte marqué par la hausse des prix sur les marchés internationaux.Benaïssa évoquera également le rôle que devra jouer la nouvelle loi sur l'orientation agricole, entrée en vigueur le 10 août dernier. Elle trace déjà un nouveau schéma de tout ce patrimoine qui a fait l'objet, ces dernières années, de nombreuses opérations de détournement au détriment de la surface cultivable qui s'est considérablement rétrécie. Ainsi, la loi n°08/16 du 3 août 2008 a été décrétée pour garantir une sécurité alimentaire d'une part, et assurer une évolution maîtrisée de l'organisation et des instruments d'encadrement du secteur, d'autre part. Pour la préservation du foncier agricole, la loi prévoit la création d'un fichier déterminant les potentialités de ce patrimoine et d'une carte de délimitation des terres agricoles ou à vocation agricole. Comme espace de dialogue, de concertation et de proposition sur tout ce qui touche au secteur, il sera créé dans ce cadre le conseil supérieur du développement agricole et rural, placé sous la tutelle du chef du gouvernement et composé des représentants des organismes et organisations professionnelles et syndicales, d'experts, de chercheurs et de spécialistes dans le domaine. Le ministre de l'Agriculture a insisté également sur la politique du renouveau rural qui constitue, selon lui, le meilleur moyen de développer le secteur en commençant par la base, en faisant participer les populations rurales qui sont les véritables acteurs de cette politique.Les questions des députés ont tourné autour du soutien de l'Etat aux fellahs, qui devrait, selon leurs propos, profiter aux véritables agriculteurs et acteurs du secteur. Les parlementaires ont interpellé également le ministre sur la question de la formation et de l'encadrement des agriculteurs. Les problèmes liés aux ressources hydriques, à l'indisponibilité des engrais et des semences ont été également soulevés par les députés.