De notre envoyée spéciale à Tamanrasset : Nassima Bensalem La desserte Paris-Tamanrasset, destination phare ; a été activée le vol assuré par la compagnie nationale Air Algérie a été inauguré dans la nuit de samedi à dimanche. Le vol qui s'est déroulé en Boeing 737-800, nouvelle génération, au départ de l'aéroport parisien d'Orly le samedi aux environ de 22h00 a atterri sur le tarmac de l'aéroport de Tamanrasset à 1h30 du matin. C'est un vol inaugural synonyme du retour du pavillon national sur le front convivial du tourisme. Des patrons d'agences de voyages et de tours opérateurs français y ont été à bord aux côtés des journalistes spécialisés du tourisme. Le premier responsable du secteur de l'aménagement du territoire, de l'environnement et du tourisme, M Chérif Rahmani était au rendez-vous pour accueillir le vol, qui a transporté un nombre important de touristes français, amateurs du désert algérien. D'une durée de quatre heures environ ce vol enrichit le réseau d'une compagnie décidée à investir durablement le créneau de l'évasion touristique. Le Paris-Tamanrasset vient également répondre à une attente du touriste qui, auparavant, se déplaçait entre Paris et le Hoggar via Alger. M. Rahmani, qui a animé un point de presse juste après l'arrivée du vol, a ainsi souligné que "Air Algérie a programmé son premier vol avec une diversité de compétences, et c'est un signe avant-coureur de la relance du tourisme algérien" et d'ajouter que "nous sommes en train de reconstruire la destination Algérie avec un élément important qu'est la qualité" A propos du groupe de touristes venus à bord de ce vol, le premier responsable du secteur a précisé que "ce premier flux est un premier pas qui nous permettra en partie de positionner la destination Algérie sur le bassin méditerranéen". Le ministre a d'ailleurs souligné que tous les moyens sont mobilisés pour améliorer les conditions d'hébergement, la qualité de service et le transport. Le ministre, dans ce même contexte, a expliqué que les atouts naturels existent et vont nous aider à promouvoir le tourisme saharien. Pour ce qui est des impacts du changement climatique, le ministre a rappelé que ce phénomène est un rappel pour nous, pour protéger le désert des effets du changement climatique. Pour ce qui est du volet sécuritaire du pays, M. Rahmani a assuré que "les choses se sont beaucoup améliorées mais nous savons que le risque zéro n'existe pas". Interrogé sur les attentes de la partie algérienne des opérateurs français, le ministre a souligné que "nous espérons de ces derniers qu'ils intègrent la destination Algérie sur le circuit international" et de ce fait "l'Algérie doit reprendre sa place légitime". L'Algérie doit bénéficier du professionnalisme et rattraper le retard en terme de savoir-faire et d'expérience, "nous étions les pionniers du tourisme saharien mais malheureusement la décennie noire a affecté sérieusement le secteur". Le ministre a appelé les opérateurs du secteurs à faire preuve d'innovation et de diversification des produits touristiques. Il a, en somme, rappelé que l'Algérie n'est pas un pays touristique mais un pays en construction touristique. A rappeler que le secteur a prévu, à l'horizon 2025, la formation de 15 000 cadres dans le secteur et la réalisation 80 000 lits dont 30 000 en haut de gamme.