La Caisse nationale de logement a consacré plus de " 480 milliards de dinars durant ces cinq dernières années " pour le financement du logement. Selon le directeur général de la CNL Nacer Djema " 50% du montant est déboursé sous forme d'aides de la caisse et l'autre moitié pour l'acquisition de logement dans le cadre des formules location-vente et le logement locatif social ". Le DG de la CNL, invité de la radio chaîne III, a affirmé que la caisse a traité un nombre important de dossiers qui est en nette augmentation par rapport aux années précédentes. Au total " Nous avons traité 100.000 dossiers sur 286.000 bénéficiaires dans le cadre du logement LSP alors que l'habitat rural en compte 577.000 bénéficiaires dont 427.000 ont déjà reçu leurs décisions " a précisé le DG de la CNL. Ce dernier a affirmé que le rythme des réalisations des unités " LSP s'accélère et le budget consacré a augmenté atteignant 14 milliards de DA pour cette année 2008 ". Néanmoins, il n'omettra pas de souligner des problèmes qui pourraient freiner la cadence comme " le titre de propriété mais nous tiendrons nos engagements de terminer ce programme en 2009 ". Mais si au niveau de la CNL, le volet financier est pris en charge, Nacre Djema n'a pas manqué de rappeler un problème récurent relatif au rôle des banques. Celles-ci ne jouent pas encore le jeu et le DG de la CNL n'a pas hésité d'appeler " les banques à faire encore des efforts et s'impliquer davantage ". Les banques, poursuit-il doivent " accélérer la cadence et augmenter le nombre de crédits accordés ". A titre de comparaison, Nacer Djema cite l'effort consenti par l'Etat qui dépasse de loin le montant alloué par les banques. " L'Etat met 6 fois plus d'argent que les banques " a-t-il déclaré. Les besoins en financement sont de plus en plus importants et le DG de la CNL fait état " de 100 milliards de dinars par an alors que les banques n'accordent que 25 milliards de DA de crédits ". En termes de capacité de réalisation, Nacer Djema a fait également état d'un manque à gagner. D'où l'appel aux entreprises étrangères retenues pour la réalisation de certains projets. Toutefois, elle ne " représentent que 20% du plan de charges contre 80% pour les entreprises locales ". A propos de la question des coopératives immobilières, le DG de la CNL a tenu à préciser qu'il s'agit d'une " problématique complexe ". les pouvoirs publics poursuit-il ont la ferme intention d'assainir ce dossier d'autant que " des abus sont constatés et la formule dévoyée de sa vocation initiale ". Nacer Djema a affirmé au passage qu'une " loi sur la promotion immobilière est en voie d'élaboration pour une refonte totale de cette activité ".