Par Mohamed Latrech Le fameux quotidien israélien " Maariv " a titré cette fois " Notre homme à la Maison-Blanche " au sujet de Rahm Emanuel. Vous y conviendrez peut-être, mais il y a comme un parfum d'hypocrisie avec cette invasion bien programmée au bon moment et prête depuis des mois ! Pour info, Emanuel Rahm a effectué son service militaire en Israël, avant de se porter volontaire auprès de Tsahal durant la guerre du Golf en 1991. Il y a de quoi s'arracher les cheveux. Beaucoup de monde voit en Obama la panacée. A leur yeux, Barack Obama incarne l'espoir et la réconciliation des peuples, deux ingrédients indispensables à une solution de paix au Proche-Orient. Reste qu'en dépit de sa bonne volonté, on doute qu'il puisse d'un coup de baguette magique faire bouger les lignes d'un conflit sclérosé depuis plus de 60 ans. Le messie sauveur du nouveau peuple élu et, pas de l'humanité, ne fera pas tout : il sera comme tous les autres, plein de promesses et face à la réalité il gouvernera à vue, mais avant tout il s'occupera de ses concitoyens " américains ". C'est qu'il a du pain sur la planche. Le Proche-Orient, il y aura de la déception, ça c'est sûr. Pour reprendre un peu le propos de Poutine, " Les plus grandes déceptions naissent de grands espoirs ".Toutefois, il ne faut surtout pas perdre de vue qu'une résolution de la crise financière mondiale, le retrait des troupes américaines d'Irak, le désamorçage de l'Iran nucléaire sont autant de promesses électorales que M. Obama s'est engagé à tenir en priorité. Subsiste cependant un fait qui s'apparenterait un à facteur x ou à ce que l'on dénomme chez les physiciens, une variable. Obama, quoi que l'on puisse penser, semble plus sensible à la cause des Palestiniens et il est possible que le concept de médiateur honnête refasse surface. Espérons que Hilary Clinton, qui désormais chapote la diplomatie américaine ne fasse des siennes, car la cuisine des Clinton, le monde en a déjà goûté jusqu'à la lie…