Des signes encourageants laissent entrevoir une possible sortie de la crise actuelle provoquée par le tsunami financier international, estiment des analystes.Aussi, la chine fait état d'une hausse de son activité manufacturière et d'un bond des prêts bancaires en janvier, deux informations qui ont alimenté l'espoir du redémarrage de la troisième économie mondiale. L'indice officiel des directeurs d'achat chinois (PMI) est monté à 45,3 en janvier, contre 41,2 en décembre, s'éloignant nettement de son point bas historique touché à 38,8 en novembre. L'indice reste certes au-dessous de 50, ce qui indique que le secteur manufacturier reste en contraction, mais, selon un économiste officiel, Zhang Liqun, l'économie "est peu à peu en train de remonter la pente".Mingchun Sun, économiste chez Nomura à Hong Kong, va un peu plus loin. Selon lui, le plus dur est déjà passé. "Le PMI de janvier va dans le sens de notre opinion, c'est-à-dire que la croissance du PIB devrait être plus forte au premier trimestre 2009 qu'au quatrième trimestre 2008", écrit-il dans une note. "La croissance chinoise sera en forme de V en 2009, le fond ayant déjà été touché au quatrième trimestre 2008." L'économie chinoise a affiché une croissance de 6,8% au quatrième trimestre 2008 en rythme annuel et une croissance de 9% sur l'année, la plus faible depuis sept ans.Mingchun Sun souligne que bien que Pékin n'ait pour l'instant dépensé qu'une petite partie de son plan de relance de 4.000 milliards de yuans (450 milliards d'euros) annoncé en fin d'année, le bond des prises de commandes montre que l'investissement public s'avère d'ores et déjà un soutien vital. La Bourse semble de cet avis : elle a terminé en hausse pour la troisième séance d'affilée dans des volumes étoffés. Autre signe jugé positif : selon un rapport du China Securities Journal, les banques chinoises ont répondu à l'appel du gouvernement et ont accordé un montant record de prêts, 1.200 milliards de yuans (135 milliards d'euros), en janvier. En janvier 2008, le montant des prêts était de 804 milliards de yuans. Le Premier ministre Wen Jiabao avait annoncé que les 20 premiers jours de janvier avaient vu un nombre record de prêts. "La politique monétaire accommodante de la Chine a commencé à jouer un rôle positif au quatrième trimestre de l'an dernier", a déclaré le gouverneur de la banque centrale, Zhou Xiaochuan. "Mais un crédit à grande échelle n'est pas tenable. Cela pourrait entraîner des risques de prêts non performants". Selon la presse chinoise de mardi, le pays pourrait dépenser 130 milliards de yuans (près de 15 milliards d'euros) pour la seconde tranche de son plan de relance après avoir alloué 100 milliards au quatrième trimestre 2008.