B. Adali Pékin est devenu le premier fournisseur commercial de l'Egypte avec 5, 810 milliards de dollars, et le troisième exportateur vers l'Algérie avec une valeur de 3,987 milliards de dollars, après la France et l'Italie avec, respectivement, 6,465 milliards de dollars et 4,342 milliards de dollars, en 2008. Les exportations chinoises vers l'Algérie ont atteint un taux de 82,66%, comparé à l'année 2007, et représente plus de 10,18% des importations algériennes. Ingénieurs, techniciens ou ouvriers, ces travailleurs sont environ 35.000 employés chinois sur les chantiers, en Algérie. Ce contingent représente 45% des travailleurs étrangers exerçant en Algérie, selon les chiffres rendus publics par le ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale. Ils sont concentrés principalement dans les grandes villes où les chantiers sont nombreux (habitat, travaux publics…). Au total, l'Algérie a vu l'implantation de grands groupes chinois de BTP, dont le géant public China State Construction & Engineering Corporation (CSCEC). 578 sociétés chinoises ont été recensées en 2008 dont 205 dans le secteur du commerce. Le plus grand atelier du monde ne cesse de prendre des parts de marché sur le continent africain. Entre 2000 et 2007, le volume des échanges entre l'Algérie et la Chine a augmenté de 223,7 millions de dollars, passant à 3,443 milliards de dollars, selon l'Agence algérienne de promotion des exportations. Les exportations chinoises vers l'Algérie ont été de 3 milliards de dollars en 2008. L'Algérie exporte vers la Chine pour une valeur de 1,149 milliard de dollars. 1,138 milliard de dollars des exportations algériennes sont constituées des hydrocarbures, soit 99,04% du total des exportations. Les importations de véhicules représentent 400 millions de dollars répartis entre les 40 marques chinoises présentes en Algérie. Par ailleurs, pour les analystes, les Chinois sont les vrais vainqueurs du dernier sommet du G20. Le secteur manufacturier chinois est un des bénéficiaires des généreux crédits accordés par les banques chinoises sur les injonctions du gouvernement de Pékin. Objectif: booster les exportations vers les nouveaux marchés à l'image de l'Afrique du Nord. Depuis janvier, pas moins de 400 milliards d'euros ont été prêtés par les établissements bancaires chinois. Un chiffre qui va au-delà des souhaits formulés par les autorités de voir les crédits atteindre 550 milliards sur l'ensemble de l'année. De quoi doper l'optimisme des dirigeants chinois qui multiplient les déclarations rassurantes. +++++++++++++++ Une politique axée sur l'international +++++++ Les mesures macroéconomiques ont eu des premiers résultats et certains indicateurs majeurs montrent une reprise de la croissance. Une croissance qui profitera pour l'expansion de la Chine, notamment en Afrique du Nord, région réputée à fort potentiel de consommation. Les investisseurs chinois se montrent «confiants». Le colossal plan de relance à 465 milliards d'euros assurerait donc à Pékin un scénario en «V»: sitôt arrivée au plus bas, l'économie rebondit. La Banque mondiale prévoit une croissance de 6,5 % pour la Chine en 2009. A ce rythme, les exportations et les investissements seraient repartis à la hausse. Les chiffres des exportations chinoises vers l'Afrique du nord, dont notamment l'Algérie, sont en hausse et les investissements en capital fixe ont, eux, bondi de 26,5% dans le Nord africain. Deux mouvements d'ampleur qui semblent dénoter un rythme soutenu de l'expansion chinoise. Conséquence directe de la crise financière internationale, la baisse de la consommation dans les pays occidentaux entraîne une baisse des exportations chinoises. La Chine a encore totalisé 4,84 milliards de dollars d'excédent commercial au titre du mois de février dernier. Le gouvernement chinois a pris des mesures pour soutenir les entreprises en difficulté face à ce manque à gagner, notamment la baisse de la TVA pour toute une série de produits à l'exportation. Les dépenses des investissements chinois sont appelées à être doublées sur le continent noir. L'Afrique en première ligne de mire Les chiffres de l'investissement en capital fixe dans les biens et moyens de production durables sont appelés à progresser. L'impulsion est, notamment, venue du gouvernement chinois qui a accru ses dépenses d'investissements de plus de 40%. Les entreprises publiques ou contrôlées par l'Etat ont suivi: leurs investissements sont en hausse de 35,6% et représentent 448,6 des 1.027,6 milliards de yuans investis au total sur la période. En parallèle, sous la pression du gouvernement chinois, les banques ont ouvert les vannes du crédit: les prêts bancaires ont augmenté de 21% en janvier. Ils sont tous destinés à booster les exportations. Et l'Afrique est en première ligne de mire. Les intentions de la Chine sont claires: faire face à la baisse de la consommation en Europe en dopant son marché africain. Au mois de mars, la production industrielle chinoise a repris un rythme de progression dynamique, avec une croissance de 8,3% sur un an. L'économie chinoise est en meilleure forme qu'on ne le pensait. Le bond de la production industrielle chinoise en mars et une hausse sans précédent des nouveaux crédits et de la masse monétaire le même mois tendent à accréditer l'hypothèse du redémarrage de l'économie chinoise. Le yuan a été stimulé par les bons indicateurs chinois. La Chine projette un nouveau plan de relance visant à stimuler l'implantation en Afrique du Nord. Ce qui ne veut pas dire que tout aille forcément pour le mieux économiquement en Chine, le pays ayant besoin d'un taux de croissance de l'ordre de 8% pour assurer l'emploi de son immense main d'œuvre.