Les oiseaux d'eau séjournant dans les plans d'eau des zones humides de la wilaya d'El-Tarf sont en augmentation par rapport à l'année 2008. Selon le responsable du département "ornithologie" du parc national d'El-Kala (PNEK), plus de 51.000 oiseaux d'eau ont été dénombrés au mois de janvier dernier par des équipes spécialisées au niveau des lacs Tonga, Oubeira, des oiseaux, Mellah et la Mékhada, alors qu'il n'avait été comptabilisé, en 2008 et à la même période, que 45.000 têtes d'oiseaux toutes espèces confondues, a-t-il indiqué. Il a été compté, durant cette opération, 39.862 anatidés, 8.304 foulques et 3.033 têtes issues d'autres espèces. La Mékhada considérée comme la plaine marécageuse d'El-Tarf, s'étendant sur 16.000 ha, a accueilli plus de 25.000 oiseaux environ, dont 21.000 anatidés, suivie du lac Tonga où il a été dénombré plus de 21.000 volatiles, dont plus de 15.000 canards de toutes espèces. Au niveau des autres plans d'eau, le nombre des oiseaux d'eau, nicheurs ou migrateurs varie entre 30 et plus de 14.000 sujets, a fait savoir le même responsable, notant que parmi toutes les espèces dénombrées, le canard siffleur a une forte colonie avec plus de 14.000 sujets et se trouve en nette augmentation par rapport à 2008 où il n'existait que 11 000 têtes environ. L'érismature à tête blanche, un oiseau rare, est lui aussi en évolution avec 1.300 sujets, tandis qu'en 2008 il n'avait été comptabilisé, au lac Tonga, son site de prédilection, que 740 individus environ, a-t-il ajouté. Cette évolution est d'autant mieux accueillie par les spécialistes que les zones humides de cette région, naguère réputées pour l'abondance des oiseaux et leur diversité, traversent aujourd'hui une "phase de dépeuplement caractérisée par certains déséquilibres". Pour faire face à cette situation et y remédier de manière efficace, la tendance à l'augmentation des individus doit être maintenue par "l'adoption d'une conduite qui prenne en charge tous les aspects devant conduire à un renversement durable en vue du développement harmonieux de la faune", a a-t-il estimé. R.T