La 6e session de la commission mixte algéro-burundaise a débuté ses travaux le dimanche à Alger, en présence de M. Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et du ministre des Relations extérieures et de la Coopération internationale de la République du Burundi, Augustin Nsanze. La réunion de la commission mixte algéro-burundaise est une opportunité pour renforcer la coopération bilatérale et d'approfondir la concertation politique qui existe entre les deux pays, a indiqué Messahel à l'ouverture de cette 6e session, qui intervient une vingtaine d'années après la précédente session. L'Algérie et le Burundi sont dans une phase de relance de leur coopération, selon le ministre, qui a précisé que, durant les années 1990, l'Algérie et le Burundi ont connu des situations ayant fait que les deux pays étaient plus préoccupés par les problèmes internes que par la coopération dans divers domaines. Cette session offrira ainsi l'occasion aux délégations des deux pays de procéder à une évaluation exhaustive des relations bilatérales et d'examiner les voies et moyens de leur consolidation et leur élargissement, conformément aux orientations des présidents Abdelaziz Bouteflika et Pierre Nkurunziza, a souligné le ministre algérien. Elle sera couronnée par la signature de plusieurs accords portant sur le renforcement du cadre juridique de la coopération ainsi que sur divers secteurs de coopération. Qualifiant le Burundi de partenaire de longue date, et que les deux pays ont de vieux accords qu'ils devront recadrer et revoir pour les adapter aux situations nouvelles, Messahel a ajouté que la coopération entre les deux pays est appelée, à la faveur de cette réunion, à être relancée sur de nouvelles bases, citant notamment les domaines de la santé et des médicaments où l'Algérie a acquis une expérience. Par ailleurs, il a ajouté que l'Algérie a surmonté une dure épreuve, soulignant les sacrifices consentis par son peuple qui a adhéré massivement à la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, initiée par le président Bouteflika. Il a également relevé que le Burundi a engagé un processus de réconciliation qui a conduit à la paix et à la modernisation de son économie. Sur un autre plan, Messahel a affirmé que les deux pays partagent la même volonté pour que le partenariat africain prenne des contours très concrets, soulignant que le Burundi est un pays qui joue un rôle dans la région. Malgré les souffrances qu'il a endurées pendant des années, le Burundi met ses forces à la disposition de l'Union africaine en participant à la paix et à la stabilité dans le continent, a relevé le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines. De son côté, le ministre des Relations extérieures et de la coopération internationale de la République du Burundi a souligné les bonnes relations existant entre les deux pays, appelant à les consolider à l'occasion de la réunion de cette commission mixte. Il a estimé que la coopération entre les deux pays est appelée à être diversifiée et approfondie dans divers domaines, notamment l'éducation, la défense, l'énergie, les finances, le commerce, l'agriculture, la santé, les nouvelles technologies de l'information et de la communication et la formation professionnelle. Nsanze a également loué les initiatives heureuses prises par l'Algérie sous la direction du président Abdelaziz Bouteflika en vue d'assurer la concorde nationale, ainsi que la consolidation de la paix et de la sécurité sur le continent africain, a-t-il conclu. Ouzna Mesroua