Le Centre national de contrôle de la qualité et de la répression des fraudes a du pain sur la planche. Sa présence est plus que nécessaire pour faire la lumière sur les produits importés. Le constat établit par le directeur général de ce centre est sans appel. En effet, Djamel Abbad, qui s'exprimait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, a souligné que ses services ont intensifié leur travail et l'activité a nettement augmenté de 2007 à 2008. Une année lors de laquelle, le Centre national de contrôle de qualité a procédé à l'analyse de pas moins de " 15.000 produits importés ". Les résultats font ressortir que la " fraude scientifique " atteint des proportions alarmantes puisque " 31% de des produits contrôlés sont déclarés non conformes ". Selon le premier responsable de ce centre, les infractions relevées touchent essentiellement aux produits de large consommation comme " les laits et dérivés, les viandes ou encore les fruits secs déclarés périmés à cause de la rupture de la chaîne de froid ". Des produits, selon lui, qui constituent un danger pour la santé du consommateur alors que les importateurs, fait-il remarquer, ne sont guidés que par le " gain facile ". Le centre, précisera Djamel Abbad, a pris des mesures draconiennes en procédant à la " fermeture de magasins ; des mises en demeure ont été également adressées et des poursuites judiciaires ont été engagées par le Centre de contrôle de qualité ". Mais cela reste insuffisant face à la multiplication des cas de fraude sur la qualité. D'où l'importance de la nouvelle loi qui attend d'être promulguée pour dissuader davantage les contrevenants. Une loi dont certains articles prévoient des "peines d'emprisonnement alors qu'actuellement la sanction se limite à payer une amende ", a affirmé Djamel Abbad. La nouveauté, également, consiste en la réalisation, cette année, d'un grand laboratoire national d'essai pour les produits industriels dont les travaux sont déjà entamés. Selon le DG du Centre national de contrôle, ce laboratoire est " le plus grand en Afrique ". Il permettra ainsi de s'intéresser de près aux produits industriels importés qui ne répondent pas souvent aux normes internationales. Les pouvoirs publics, qui entendent mettre le paquet cette année, ont inscrit un autre projet qui sera d'une grande utilité pour le consommateur, à savoir la création d'une vingtaine de nouveaux laboratoires dans différentes wilayas du pays. Une façon de mieux veiller à la préservation de la santé du citoyen. Une enveloppe de " 200 millions d'euros est également prévue pour l'acquisition de nouveaux matériels " a souligné le directeur général du Centre national de contrôle de qualité. Abdelghani M