Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a pris part aux travaux du Comité financier et monétaire international du FMI ainsi que du Comité de développement de la Banque mondiale, tenus samedi à Washington, dans le cadre de la réunion de printemps des institutions de Bretton Woods. Dans son intervention, Djoudi a mis l'accent sur la nécessité d'une assistance technique de qualité aux pays membres, afin de les aider à définir des programmes d'investissements publics qui créent les meilleures conditions pour la relance économique, la définition d'un schéma optimal de gestion et de régulation des systèmes financiers. Il est à rappeler que lors de sa rencontre en marge de la réunion du FMI et de la BM, le G24 s'est dit particulièrement préoccupé par l'impact de la crise sur les pays les plus pauvres et les plus vulnérables, qui sont aussi exposés au risque d'une baisse de l'aide publique au développement APD, notant que les risques d'une nouvelle détérioration plus prolongée de l'économie mondiale restent considérables. Compte tenu de l'ampleur de la demande financière effective et potentielle, le G24 s'est déclaré favorable à la proposition du G20 de tripler les ressources à la disposition du FMI pour ses prêts, y compris au moyen de prêts bilatéraux, de l'émission de bons et obligations, ainsi que d'un renforcement et d'un assouplissement des nouveaux accords d'emprunt, se disant convaincu que ces emprunts ne peuvent constituer qu'une passerelle menant à une expansion permanente des ressources du FMI via une augmentation générale des quotes-parts, appelant à la réalisation dès que possible d'une nouvelle allocation générale de DTS équivalent à au moins 250 milliards de dollars pour répondre aux besoins mondiaux et rehausser les réserves des pays membres à l'aide de ressources inconditionnelles, rappelle-t-on encore. Durant son séjour à Washington, Djoudi a aussi pris part à la table ronde organisée par Juan Jose Daboub, directeur général à la Banque mondiale, et qui a regroupé les ministres des Finances des pays de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (Mena), pour débattre du thème ''comment la région Mena fait face à la crise''. Dans ce contexte, le ministre des Finances a saisi cette opportunité pour faire part des actions engagées par l'Algérie durant ces dernières années qui ont conduit à atténuer l'impact de la crise financière sur l'économie du pays. Il a, par ailleurs, mis l'accent sur la nécessité d'une meilleure information sur les canaux de transmission de cette crise et une coordination plus grande pour des actions à mener dans ce cadre. Sur le plan bilatéral, le ministre a rencontré Mme Christine Lagarde, ministre française de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi, avec qui il a abordé l'état d'avancement du Mémorandum ainsi que les perspectives d'impulser la coopération au regard des évolutions économiques. Djoudi a également rencontré le ministre iranien des Finances avec qui il a passé en revue l'état d'avancement de la coopération bilatérale et les perspectives ainsi que les moyens de son renforcement, notamment dans le secteur des finances. Au plan multilatéral, Djoudi a rencontré Mme Gressani, vice-présidente à la Banque mondiale pour la région Mena, avec laquelle il a abordé les perspectives de coopération avec la BM, dont les actions à mener doivent s'inscrire dans le cadre des évolutions économiques de l'Algérie qui exigent plus d'assistance technique et d'appui pour le renforcement de la diversification de l'économie algérienne et le développement du secteur privé. En outre, le ministre a eu une rencontre avec les responsables des Marchés des capitaux au FMI, avec lesquels a évoqué la possibilité d'une coopération au niveau du secteur financier. Ouzna Mesroua