Le secrétaire général du Bureau international de l'exposition (BIE), Vincente Gonzales Loscertales, ne cache pas sa confiance et son optimisme vis-à-vis des efforts déployés par son organisation et les organisateurs de l'Exposition universelle de Shanghai pour faire la plus belle exposition de l'histoire. "Il faut continuer à croire qu'on va faire la plus belle exposition de l'histoire", a souligné mardi M. Loscertales, dans un entretien avec Xinhua dans son bureau à Paris, à un an d'ouverture de l'exposition universelle de Shanghai, prévu du 1er mai au 31 octobre 2010. "Nous avons le plus grand site de l'histoire de l'exposition, très bien ménagé, dans les deux rives de fleuve" Huangpu qui traverse la ville de Shanghai, a déclaré M. Loscertales, avant d'ajouter : "Nous sommes en train de créer un site qui répond aux défis d'accueillir 70 millions de personnes, c'est-à-dire plus de 400.000 personnes par jour!" Un grand nombre de pays ou organisations participantes ont déjà démarré les travaux de constructions de pavillons dans un espace d'une superficie de 5,28 km2, équivalente à vingt fois celle de la dernière Exposition universelle à Saragosse (Espagne). "Là, nous attendons voir à peu près 39 ou 40 pavillons par des pays", a noté M. Loscertales, non sans fierté. Jusqu'à la mi-avril, un nombre record de 187 pays et 47 organisations ont confirmé leur participation à cette exposition, selon le comité national d'organisation de l'Expo-2010. La photo, dévoilée le 25 avril 2009, montre le projet architectural du Shanghai Entreprises Hall de l'Exposition universelle 2010 de Shanghai vu de jour. Les organisateurs ont prévu un investissement total de 30 milliards de yuans (4,4 milliards de dollars), dont 20 milliards de yuans (2,9 milliards de dollars) pour les travaux d'infrastructures. Face à la tempête financière, qui frappe nombre de pays sur la Planète, M. Loscertales a affirmé : "Pour l'instant, nous n'avons pas reçu l'annulation de la participation à Shanghai en raison de la crise." Le BIE et les organisateurs de Shanghai ont préparé un plan B : si un pays ne peut pas construire son pavillon, le comité d'organisation en prendra en charge. "Nous sommes en train de lutter pour qu'aucun pays ne quitte l'expo", a souligné M. Loscertales. Il a par ailleurs salué le thème "Meilleure ville, Meilleure vie" de l'exposition de Shanghai. "C'est un thème merveilleux, je pense que la ville est le phénomène le plus intéressant de notre civilisation", s'est réjoui ce sexagénaire, cheveux et barbe de couleur gris-blanc. "La Chine a voulu créer avec ce thème le grand dialogue avec la communauté internationale. Elle introduit aussi l'innovation dans cette expo, qui est la meilleure pratique de la vie urbaine. Là on va pouvoir voir tous les meilleures pratiques des villes du monde, alors ça c'est un élément très important pour les citoyens chinois, de voir les systèmes de transport, de recyclage et la construction écologique", a expliqué cet Espagnol né à Séville. "Du point de vue du BIE, qui a maintenant 155 Etats membres, c'est l'occasion d'amener les pays en Chine. La Chine accueille le monde et le monde est accueilli par la Chine pour développer un dialogue sur le problème important, celui de la vie urbaine", a-t-il poursuivi. Pour lui, "la présence de tous les pays en Chine montre qu'ils reconnaissent les progrès de la Chine et qu'ils considèrent la Chine comme un partenaire et un ami essentiel." "Le fait que la Chine organise cette exposition montre que la culture chinoise est devenue de plus en plus reconnue, populaire et acceptée au monde, et que les 5.000 années d'histoire de la Chine font partie du patrimoine le plus important de l'humanité. L'exposition est donc l'occasion pour que les gens se rappellent qu'il y a beaucoup d'inventions, des choses qui sont dans notre vie quotidienne, c'est la culture chinoise et la société chinoise qui les a créées il y a plusieurs milliers d'années", a-t-il fait remarquer. "J'ai le privélège depuis l'année 2000 d'être en contact avec les organisateurs chinois, j'ai apprécié pendant toutes ces périodes le grand enthousiasme, le grand engagement et la grande capacité", a rappelé le secrétaire général du BIE. Interrogé sur les changements que l'exposition pourrait apporter à la Chine, M. Loscertales a évoqué une augmentation d'activités économiques. Selon les estimations d'autorités chinoises, l'exposition universelle rapporterait un revenu direct de 11 milliards de yuans (1,6 milliards de dollars), et une recette indirecte de 80 milliards de yuans (11,7 milliards de dollars), sans compter les emplois créés à cette occasion et la force d'impulsion donnée à l'économie shanghaienne. "Mais le peuple chinois s'attend plus que ça, ce qu'il attend, c'est l'ouverture, que le reste du monde connaisse ce que la Chine a fait, et le peuple chinois espère aussi voir que ses efforts soient reconnus par le monde et que la Chine soit non seulement une grande puissance, un grand pays fier de sa culture, traditionnel, mais aussi un pays ouvert au monde, ça c'est très important", a indiqué M. Loscertales. A un an d'ouverture de cette exposition attendue, "il faut continuer à travailler dur, il faut continuer à croire qu'on va faire la plus belle exposition de l'histoire... La partie finale de cette course du marathon est l'expo", a conclu le secrétaire général du BIE.