Coïncidant avec la tenue de la 42e Foire internationale d'Alger, le coup d'envoi officiel de Djazair Export, le premier salon dédié à la promotion des produits "mad in Algeria", sera donné aujourd'hui au Palais des expositions de la Safex à Alger. Une centaine d'entreprises exportatrices algériennes exposeront leurs produits ; et ce jusqu'au 3 juin. Ainsi donc, les visiteurs et les professionnels vont découvrir un échantillon non exhaustif des produits nationaux dans des secteurs d'activité aussi variés que l'Agriculture, l'agroalimentaire, l'aquaculture, l'artisanat, l'industrie chimique, les matériels de transports, les papiers et cartons, les produits minéraux et non métalliques, la sidérurgie et la métallurgie, les caoutchoucs et plastiques, les machines et appareils électroniques, la maroquinerie, les cuirs et chaussures, les mines, les textiles, le travail du bois et les articles en bois. Le Salon Djazaïr Export a pour objectif de promouvoir les productions algériennes à travers le développement de relations entre les professionnels, les entreprises et les auxiliaires de l'exportation, d'une part, et les partenaires étrangers (visiteurs professionnels, acheteurs potentiels et investisseurs dans les secteurs d'exportation) d'autre part. Un espace de 12 000 m² sera alloué à ce premier salon algérien dédié à l'exportation. En outre, un programme d'animation, de communication et d'information économique inédit et même particulier est prévu a cette occasion. D'ailleurs un logiciel a été acquis pour faciliter les contacts et programmer les rendez-vous d'affaires dans un espace spécialement aménagé à cet effet. Il est à noter que les rencontres d'affaires seront organisées en partenariat avec le projet Optimexport qui vise, lui, au renforcement des capacités exportatrices des PME algériennes. Ainsi, des journées Business to Business (B to B), des rendez-vous d'affaires personnalisés, des conférences spécifiques animées par des experts nationaux et étrangers sur des thèmes ayant trait aux bonnes pratiques des opérations d'exportation telles que les régimes douaniers, la sécurisation financière des opérations d'exportation, l'assurance crédit, les risques pays, l'intelligence et la veille économique ou encore la réglementation Reach, à laquelle aucun pays ne peut plus échapper, aujourd'hui. La présence de représentants d'institutions et auxiliaires du commerce extérieur permet d'apporter, sur place, des réponses adéquates aux sollicitations des exportateurs sur des questions pratiques : régime économiques douaniers à l'export, dispositions financières et fiscales, aspects bancaires et de financement des opérations d'exportations, logistique à l'export, normes, certification, emballage, régimes préférentiels avec certains pays, soutien de l'Etat aux exportations (FSPE) etc. Des "Trophées export 2008" seront décernés à la clôture du salon, le 3 juin 2009. Il faut souligner, par ailleurs, que les exportations hors hydrocarbures demeurent marginales. Elles ne représentent que 2 à 3% des exportations globales. Même si les exportations hors hydrocarbures ont augmenté en 2008 pour atteindre 2 milliards de dollars contre environ 1 milliard de dollars en 2007, cette hausse est essentiellement due à la chute du dollar. Les exportations hors hydrocarbures de l'Algérie sont constituées essentiellement de semi-produits, produits bruts et produits dérivés du pétrole. Ce 1er Salon algérien de l'exportation intervient à un moment où le débat est engagé sur l'encouragement des exportations hors hydrocarbures et, en même temps, sur l'urgence de trouver une alternative pour réduire et soustraire l'économie nationale des seuls revenus pétroliers. Mais les entraves sur le terrain sont liées à la complexité des procédures douanières, au manque de logistique et d'infrastructures portuaires, au foncier industriel et agricole, à l'ouverture de représentations commerciales à l'étranger, à la méconnaissance de la fiscalité à l'export, au financement et la réglementation des changes ainsi qu'à l'insuffisance des mécanismes d'aide à l'exportation. D'où, la nécessité, l'urgence même, d'une décision politique pour le développement des exportations hors hydrocarbures et la définition d'une stratégie dynamique du commerce extérieur qui puisse donner à l'ensemble de la chaîne des intervenants une meilleure visibilité à long terme. Samira H.