L'intelligence économique sera enseignée pour la première fois en Algérie, à l'initiative de l'Université de la formation continue (UFC) et une formation en post graduation démarrera à cet effet, cette année, a-t-on appris par cette dernière. En effet, cette nouvelle spécialité permettra de former de futurs managers ainsi qu'elle sera d'une grande utilité pour les entreprises algériennes. De ce fait, le recteur de l'UFC a indiqué récemment que "cet enseignement sera pris en charge par des spécialistes algériens et étrangers et une convention est déjà signée avec une université parisienne". Cependant, cette nouvelle discipline est jugée nécessaire pour les entreprises et l'économie nationale en général. Par ailleurs, les différents spécialistes économiques disent que cette démarche est devenue aussi une nécessité primordiale aussi car l'intelligence économique est indispensable en Algérie pour les entreprises confrontées à la mondialisation surtout. Cela veut dire que les chefs d'entreprises algériens doivent bien prendre conscience de ces mesures. Dans ce sens, les spécialistes estiment que les entreprises algériennes doivent intégrer ce concept qui consiste à recueillir en quelque sorte des informations. Ainsi, certains préconisent même que soit enseigné l'entreprenariat aux lycéens et aux universitaires. De ce fait, M. Abderrahmane Abdou, chercheur au Cread, a déclaré pour sa part que cette discipline s'impose de plus en plus dans la mesure où nous vivons dans un monde qui change constamment. Pour lui, dans notre pays, les entreprises ont pratiqué depuis toujours la collecte de l'information et non pas l'intelligence économique. "Chaque entreprise avait son système d'information qui est confondue avec la communication, mais aujourd'hui, les chefs d'entreprise ont compris que l'information doit être au centre de leurs entreprises. L'information économique devient un véritable produit économique", a-t-il ajouté. Pour ce spécialiste, "l'entreprise est influencée par son environnement et l'Etat doit aider les petites et moyennes entreprises en leur créant un système d'intelligence économique car son rôle est de les assister". Dans ce contexte, M. Abdou a indiqué que dans certains pays, des structures chargées de l'intelligence économique ont été créées, mais en Algérie, ce type de structures n'existe pas et cette fonction doit être donc utilisée. A ce propos, il a aussi indiqué qu'il est impératif d'enseigner cette nouvelle discipline dans toutes les spécialités universitaires (économie, psychologie, commerce…) en ajoutant encore "nous devons veiller à donner le profil de cette formation à l'avenir". Il est utile de souligner que l'intelligence économique est l'ensemble des actions coordonnées de recherche, de traitement, de distribution et de protection de l'information obtenue légalement, utile aux acteurs économiques en vue de la mise en œuvre de leurs stratégies individuelles et collectives. Ainsi d'autres définitions sur l'intelligence économique, à savoir premièrement une politique de compétitivité, d'accompagnement des entreprises sur les marchés mondiaux ; ensuite, une politique de sécurité économique qui s'appuie sur la définition d'un périmètre stratégique de l'économie nationale, c'est une politique d'influence, notamment auprès des organismes où s'élaborent les normes qui règlent la vie économique.