La Commission maghrébine permanente de lutte contre la désertification et de préservation de l'environnement et du développement durable tient sa 4e réunion ordinaire à Tunis pour évaluer l'état d'exécution des recommandations de ses deux précédentes réunions, dont la première a eu lieu à Fès, en juillet 2008, et la deuxième à Tripoli, en février 2009. La Commission a appelé, mardi, au renforcement de la coopération régionale en appui aux programmes nationaux adoptés en la matière. Dans l'objectif de cette rencontre, la commission s'enquiert de la mise en oeuvre des programmes nationaux de préservation de l'environnement et examine les moyens de coopération avec les organismes internationaux pour la période 2009-2010. Par ailleurs, le ministère tunisien de l'Environnement a indiqué que la superficie totale du Maghreb est de 6 millions de km2, précisant qu'environ 580.000 km2 sont menacés par la désertification. Dans le même sens, une étude de l'UMA estime que la cause de la désertification dans la région n'est pas due seulement à l'aléa naturel et climatique, mais aussi au mode inapproprié de gestion des ressources naturelles disponibles qui a pour conséquence la dégradation des terres et du couvert végétal, ce qui entraîne systématiquement une diminution de leur productivité. C'est justement dans le but de faire face à cette menace que l'ordre du jour de cette commission comporte la coordination des positions maghrébines lors de la prochaine conférence africaine prévue le 20 juillet 2009 à Tunis, en préparation à la 9e Conférence des parties sur la lutte contre la désertification prévue en septembre de l'année en cours en Argentine. Ainsi que l'intégration des activités de lutte contre la désertification et d'adaptation aux changements climatiques, et l'examen d'un modèle unifié d'évaluation des programmes nationaux de lutte contre la désertification. Cette 4e réunion de la Commission maghrébine intervient dans le sillage du 15e anniversaire de la convention onusienne sur la lutte contre la désertification qui s'est déroulé à Paris, en juin 1994, et conformément au plan d'action maghrébin de lutte contre le phénomène conclu à Alger en 1999. Ce dernier a pour but d'appuyer les programmes nationaux en la matière afin d'atténuer les effets de la sécheresse et préserver les ressources naturelles, grâce à leur exploitation de façon rationnelle, à travers davantage de coordination et de coopération régionale et l'échange d'information et d'expériences, indique le secrétariat général de l'Union du Maghreb Arabe (UMA). Malika A.