Dans le cadre de la promotion des exportations hors hydrocarbures, et plus particulièrement en matière de maîtrise des coûts de la logistique, Algex a organisé, hier, sa septième journée, sous le thème " Média salon ou comment assurer le retour de l'investissement d'une exposition ", animée par M. Kamel Khelifa, expert et consultant en communication à l'exportation, en transport internationaux et logistique. " La participation aux salons est un investissement et nous sommes obligés de partir à la conquête des marchés étrangers. Le salon est un vecteur de communication et de vente ". Tels sont les propos de M. Kamel Khelifa. L'expert a insisté sur l'importance de saisir la notion de rentabilité du salon et de dire qu'un salon rapporte plus que ses coûts. Désormais, la stratégie de communication adoptée est la clé de réussite d'un salon, a-t-il souligné. Dans ce sens, ''il faut développer de véritables stratégies, faciliter la circulation de l'information. Ainsi, si on veut chercher à repositionner le produit algérien dans le marché international, on a besoin de médiatiser nos produits par tous les moyens ; marketing,pub, force de vente, et relations publiques''. Selon le conférencier, l'organisation d'un salon n'est pas seulement pour rencontrer ses clients, mais aussi, l'occasion d'avoir de nouveaux clients, et ces clients sont ceux qui vont aider à améliorer la qualité du produit et sa position parmi les autres produits concurrents. Selon M. Khelifa, les Etats créent des observatoires pour faire périodiquement l'évaluation du degré de pénétration des produits nationaux dans les marchés grâce aux expositions hors frontière. En effet, les exposants à l'étranger bénéficient d'appuis financiers, d'assurances foires, de garanties contre les risques. Chose qui permet aux entreprises de trouver de nouveaux débouchés à leurs produits et services grâce à un encadrement d'appui et de soutien de qualité. Par ailleurs, l'expert a expliqué les critères de décision pour participer à un salon, tel que la volonté de la société de se positionner sur un segment de marché, l'entretien de l'image de marque, de se mesurer à la concurrence, profiter d'une conjoncture favorable, ou pour retourner sur un marché après une absence. Concernant les objectifs du salon, il s'agit en premier de la gestion de la relation client, de le rencontrer et d'entretenir de bonnes relations avec ce dernier ; en second lieu, pour le lancement d'une campagne, et tester un produit avant son exposition. Un salon est aussi un lieu d'information, de médiatisation et de rencontre avec la presse. M.Khelifa a constaté que le comportement de l'entreprise algérienne a beaucoup de lacunes. Certains exposants dans des salons pensent que c'est à l'organisateur de rassembler tous les clients. Ce qui n'est pas suffisant si l'exposant ne s'est pas adressé à ses clients par des invitations, et s'il n'a pas essayé de médiatiser son événement. L'expert a souligné que ''d'une manière générale, la participation de nombreuses entreprises algériennes à des foires et salons professionnels obéit à d'autres considérations que les motivations de rentabilité ; la rentabilité est mesurable grâce à l'évaluation du (ROI) retour sur investissement qu'on appelle aussi remontée Salon''. Le choix du salon, apparaître dans un événement, avoir son budget prévisionnel, bien élaborer son calendrier, la formation et la constitution d'équipes, et une bonne stratégie commerciale et de vente sont les véritables conditions pour la réussite d'un événement, a estimé M. Khelifa. "la société professionnelle ne joue pas son rôle, du moins ce sont les institutions étatiques ou publiques qui se chargent de l'organisation de ces association" a-t-il souligné. Ouzna Mesroua