Quelles sont les opportunités d'investissement qu'offre l'Algérie aux futurs entrepreneurs issus de la diaspora ? Comment convaincre la diaspora algérienne disposant de capitaux d'investir en Algérie ? Mais surtout, l'investissement de la diaspora algérienne, est-il porteur dans son pays d'origine ? C'est, entre autres, les questions qui feront l'objet d'un atelier sur l'investissement de la diaspora algérienne dans son pays d'origine, qui se tiendra du 15 au 18 octobre de l'année en cours, à Alger. En effet, l'agence ACIM avec la participation de partenaires français (Marseille Innovation), allemands (GTZ) et algériens (Andi), conduit cette mission qui s'inscrit dans le programme " Invest in Med " et qui a pour principal objectif de mieux cerner les volontés et capacités d'investissement en Algérie de responsables économiques issus de la diaspora algérienne vivant en France. Cet atelier de deux jours regroupera une vingtaine de chefs d'entreprise sélectionnés après enquête, des entrepreneurs algériens qui témoigneront et les principaux acteurs de l'investissement en Algérie (Andi, banques, douanes, notaires, experts comptables, etc.). Un investisseur est en attente de signaux forts, c'est ce que se propose de faire l'agence ACIM à travers l'organisation de cet atelier. Une opportunité qui permettra à l'Algérie d'améliorer son image de marque et sa perception dans des pays qui continuent de faire rimer le climat d'affaires en Algérie avec les lenteurs administratives, les entraves ayant trait au foncier, au système financier ou encore aux nouvelles mesures d'investissement, alors que les avantages et les facilités accordées aux investisseurs sont autant impressionnantes. Pour rappel, le Conseil des ministres a adopté, mardi dernier, le projet de loi de finances complémentaire 2009 et dans lequel figurent plusieurs mesures visant à favoriser l'investissement. A titre d'exemple, les entreprises créant plus de 100 emplois à leur lancement bénéficieront de l'allongement de l'exonération de l'Impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) de 3 à 5 ans. En outre, la loi de finances complémentaire pour 2009 prévoit l'augmentation de la part des intérêts pris en charge par l'Etat sur les crédits bancaires destinés au financement des micro-entreprises, et qui peuvent aller jusqu'à plus de 80% dans les wilayas des Hauts-Plateaux et plus de 90% dans les wilayas du Sud. Il s'agit, également, du doublement de la dotation du Fonds de garantie mutuelle des crédits aux jeunes promoteurs, qui passe de 20 à 40 milliards DA, ainsi que la création par les banques au niveau de chaque wilaya, d'un fonds d'investissement destiné à accompagner les jeunes investisseurs. Par ailleurs, cet atelier permettra non seulement d'identifier les secteurs dans lesquels les entrepreneurs issus de la diaspora s'activent davantage, mais de trouver des relais à l'étranger qui puissent véhiculer une information plus réaliste sur ce qui se passe en Algérie. Les témoignages des entrepreneurs algériens issus de la diaspora qui ont investi en Algérie permettront de faire connaître leurs expériences. Une manière de débroussailler le terrain et de faciliter le retour des investissements. Il est utile de signaler que l'Algérie à maintes fois, a souhaité tirer profit des compétences algériennes établies à l'étranger. Le président de la République l'a réitéré, mercredi dernier, dans un message lu par Abdelaziz Belkhadem, ministre d'Etat, représentant personnel du président de la République à l'ouverture de la première université d'été de la communauté nationale établie à l'étranger. "De votre apport, nous attendons surtout une bonne gestion, de judicieuses décisions et la rationalisation dans la conduite des affaires grâce aux opportunités qu'offrent maintenant la connaissance et les différents moyens de communication et de technologie numérique, de promouvoir le pays sur le chemin du progrès et du développement national", a-t-il précisé. Il rappelle, dans ce sens, qu'en Algérie plusieurs secteurs présentent aujourd'hui "les meilleures conditions" aux opérateurs et investisseurs nationaux d'abord et l'Etat veille à garantir un environnement économique et social favorable à la production nationale et à sa diversification.