L'Algérie mise sur le potentiel des cadres algériens et d'entreprises en France qui nourrissent l'espoir de trouver des opportunités d'affaires en Algérie. Le 8e Forum économique des diasporas africaines se tiendra jeudi prochain à Paris, selon un communiqué du club Africagora d'entrepreneurs africains, qui organise la rencontre. Des communications sur les opportunités d'investissement, aussi bien dans les pays africains qu'en France, sont prévues. Plus de 60% des échanges économiques de l'Algérie se font en direction de la France, qui reste aussi le premier investisseur. Quel sera l'apport de cette rencontre pour l'Algérie? L'Algérie mise sur le potentiel de cadres algériens et d'entreprises en France qui nourrissent l'espoir de trouver des opportunités d'affaires en Algérie. Plusieurs ministres français seront présents à ce forum, intitulé «Africagora 2008: Diasporas et investissements», notamment Jean-Marie Bockel, secrétaire d'Etat chargé de la Coopération et de la Francophonie, et Mme Rama Yade, secrétaire d'Etat chargée des Affaires étrangères et des droits de l'Homme. Plus de 300 participants venant de France, d'Europe et d'Afrique prendront part à ce forum qui organise sa 8e édition. Le forum permettra d'évoquer, entre autres, le poids des entrepreneurs d'origine africaine dans l'économie française, la place des diasporas dans le codéveloppement et, de manière générale, les relations franco-africaines. D'autant plus que le menu est enrichi, cette fois-ci, de conférences sur les questions les plus préoccupantes, telle que l'immigration africaine. Une situation à l'ordre du jour des deux côtés des rives de la Méditerranée. Sachant que l'Union européenne a pris des dispositions draconiennes pour contrer l'immigration clandestine. Par ailleurs, des conférences thématiques sur la francophonie, les banlieues et sur ce que l'Afrique pourra entreprendre, à l'exemple de la Corée, de l'Inde et de la Chine, sont au menu. Différentes institutions françaises et internationales, telles que la Banque mondiale et l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi), prendront part à ce forum qui table sur «l'intégration par l'économie et les investissements en Afrique». Aussi, les investissements massifs en Afrique ont été qualifiés de structurants du fait qu'ils créent de la richesse et de l'emploi en marge de plusieurs séminaires organisés à Paris, ses dernières années. Dans cette optique, c'est ce genre d'investissement qui permettra aux pays de l'Afrique de remédier au retard dans leur économie, selon plusieurs spécialistes. C'est dans le même registre des investissements structurants que s'est posée la question des transferts de l'argent des immigrés vers leurs pays d'origine. Les débats au cours des différents forums, tenus sur le sujet, ont fait ressortir que les investissements productifs en Afrique pourraient contribuer à réduire les flux migratoires dans la mesure où, créant des emplois, il induiront une fixation locale des populations. A noter que «Africagora» a été créée à Paris en 1999 par des entrepreneurs d'origine africaine. Une association qui regroupe des entrepreneurs, des cadres dirigeants, des élus, des universitaires, des jeunes diplômés, des intellectuels, des artistes et autres décideurs associatifs originaires d'Afrique. Ceux-ci sont engagés dans la promotion sociale et l'intégration professionnelle, économique et civique des citoyens originaires d'Afrique.