"Les relations politiques entre l'Algérie et la Grèce sont excellentes", a déclaré, hier, son excellence l'ambassadeur de Grèce en Algérie, lors d'une réception organisée à l'hôtel Hilton. Cependant, il regrette le fait que les relations économiques piétinent et n'arrivent toujours pas a être développées, chose qui explique que la balance commerciale est négative, même si l'Algérie est le deuxième partenaire économique arabes de la Grèce après l'Egypte. Chiffres à l'appui, les exportations de l'Algérie vers la Grèce ont été de l'ordre de 223 millions d'euros en 2008. Elles sont constituées essentiellement de gaz naturel, suite à un accord à long terme signé en 2000 entre les deux pays. L'Algérie exporte également le ciment, le fer, le cuivre et la ferraille. Dans la même période, les exportations de la Grèce vers l'Algérie ont été estimées à 124,2 millions d'euros ; il s'agit de tuyaux en fer et en cuivre, le tabac brut, le coton, les produits pharmaceutiques et les céréales. Ce volume ne reflète pas les potentialités que renferment l'Algérie et la Grèce, les opérateurs économiques sont invités, ainsi, à explorer les opportunités d'investissement qu'offrent les deux pays. Il a soutenu, à cet égard, que le climat d'investissement en Algérie et en Grèce devient de plus en plus attrayant. Autrement dit, l'Algérie et la Grèce doivent créer de nouvelles opportunités économiques pour intensifier la coopération bilatérale, vu la faiblesse des investissements grecs en Algérie et vice-versa. Selon l'ambassadeur, "l'Algérie pourrait devenir un partenaire stratégique pour la Grèce eu égard à sa position géographique". De son côté, l'ambassadeur de l'Algérie à Athènes, capitale grecque, fraîchement installé a son poste a procédé à l'explication et à l'exposition des différentes voies et moyens qu'il faut mettre en œuvre afin d'intensifier et dynamiser les relations algéro-helléniques par le biais d'une série d'actions à entreprendre dans le but d'élargir et de développer les échanges commerciaux, de promouvoir la coopération économique bilatérale, sans oublier l'actualisation et le renforcement du cadre juridique afin qu'il puisse faire face aux divers changements. A noter que les secteurs de coopération économique entre les deux pays sont les télécommunications et les technologies de l'information, les travaux publics, la santé publique et l'agroalimentaire. L'avenir de la coopération entre les deux pays réside dans l'aquaculture, la transformation du l'huile d'olive vierge et les produits alimentaires. La gamme de produits qui peuvent éventuellement être exportés vers l'Algérie est large et concerne, entre autres, le fromage Feta, l'huile d'olive vierge, la biscuiterie, les pattes, les fruits confis, les jus…ces produits sont déjà présents dans plusieurs pays arabes. Les opérateurs économiques grecs espèrent créer une joint-venture en Algérie ou en Grèce, si bien évidemment les conditions sont favorables. Les Grecs souhaiteraient renforcer leurs efforts et rafraîchir les relations économiques en appelant par la même occasion les hommes d'affaires algériens à venir investir en Grèce car les opportunités existent et le cadre législatif est attrayant. A rappeler qu'un forum algéro-hellénique des entreprises a regroupé, au mois de mai dernier, de nombreux hommes d'affaires algériens et grecs pour explorer et identifier les opportunités d'investissement et d'affaires entre les deux pays. Le forum avait pour but la promotion des programmes de développement, de réforme et d'investissement en Algérie dans le cadre des nouvelles lois et des programmes de privatisation. Nassima Bensalem