L'association anticolonialiste " France-El-Djazaïr " basée à Nîmes dans la région du Sud Est de la France, de concert avec le Centre culturel algérien à Paris (CCA) prévoit d'organiser du 27 janvier au 04 février prochain, la quatrième édition du panorama du cinéma algérien de Nîmes. Un rendez- vous cinématographique certes, mais aussi politique, du fait que son contenu favorise la promotion d'œuvres qui ont un lien direct avec la Révolution algérienne, voire le refus du colonialisme. Cette information a été donnée ce week-end par le directeur artistique de cette manifestation culturelle, El-Hadj Bensalah. Pas moins de 23 films entre fiction, documentaires, classiques et nouvelles créations cinématographiques figurent sur la liste de ce rendez-vous qui concède une bonne partie au cinéma révolutionnaire. C'est ainsi que les évènements sanglants du 08 mai 45 seront revisités avec notamment, la projection du film " Le 8 Mai 1945 et la lutte de Libération nationale ", " Les victimes des essais nucléaires français au Sahara " et " Le patrimoine architectural d'Alger ". Des films qui ne sont pas tout frais puisque ayant fait l'objet de plusieurs visualisations, mais qui seront là, revus en présence des réalisateurs. Autre thème qui n'a rien à avoir avec la révolution, mais qui parle d'un fléau touchant aux jeunes des pays d'Afrique, et surtout l'Algérie post indépendante, intéresse également les organisateurs de cette manif. Il s'agit de "Harragas " de Merzak Allouache, un récit sur les boat people du 21ème siècle, qui brûlent leur vie pour traverser la mer dans des embarcations de fortune pour rejoindre l'Europe. Pas encore vu à Alger, mais présent dans beaucoup de festivals, le dernier- né de Allouache n'aurait raflé qu'un seul trophée, Le Palmier d'Or de la 30e Mostra de Valencia. C'est en tout cas, ce qu'a annoncé Bensalah, consultant international en cinéma algérien après avoir été directeur de la cinémathèque d'Oran. L'hégémonique, " Mascarades " de Lyes Salem, qui n'a aussi rien à avoir avec le cinéma engagé puisque comme son nom l'indique, le film n'est qu'une comédie signée en 2007 à la faveur de " Alger capitale de la culture arabe " sera également à l'affiche aux côtés du documentaire plus engagé ; " L'Autre 8 mai 1945 " de Yasmina Addi. Les activités, se dérouleront selon les organisateurs à Nîmes et dans huit autres sites de la région du Languedoc-Roussillon. Le volet documentaire, sera aussi marqué par la projection de "Vent de Sable", de Larbi Benchiha, qui met l'accent sur "les responsabilités de la France en Algérie dans son passé colonial en général et le crime nucléaire en particulier". Dans "La Casbah d'Alger", Nassredine Benalia fait, quant à lui, un état des lieux de ce quartier de la capitale du pays inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l'humanité à la 16e session du Comité de l'UNESCO (Décembre 1992). L'annonce de ce rendez-vous cinématographique avait été faite en octobre dernier à Oran par le président de l'association "France-El Djazaïr", l'anticolonialiste Bernard Deschamps, à l'occasion d'une visite qu'il avait choisi de parachever le 1er novembre à Alger par un hommage aux martyrs de la Révolution. "Notre association oeuvre à donner une véritable image de l'Algérie, et à faire progresser l'amitié entre nos deux peuples par une meilleure connaissance mutuelle, et en encourageant toutes les formes de coopération économique, sociale et culturelle", avait-il notamment souligné. Pourvu que ce rendez-vous puisse attirer des jeunes des deux pays. Par Yasmine Ben